Les partages de codes entre airberlin et Etihad à nouveau autorisés, les obligations en hausse sur le secondaire
Les obligations AirBerlin (XETRA:AB1) ont retrouvé des couleurs depuis notre dernier focus sur l’entreprise le 14 octobre dernier. A l’époque, les emprunts étaient mis sous pression suite à un flot de mauvaises nouvelles touchant la compagnie aérienne mais aussi l’ensemble du secteur.
Pour ne citer qu’elle, l’obligation à échéance 9 mai 2019 est repassée au-dessus du pair, alors que son cours avoisinait encore les 94% il y a une dizaine de jours. Sur base d’un coupon fixe de 6,75%, le rendement annuel jusqu’à l’échéance est porté à 6,82%. Scénario identique pour l’emprunt au coupon de 8,50% arrivant à maturité en novembre 2015. Il se négocie désormais à 103,30%. Ces deux obligations sont disponibles par coupures de 1.000 euros et ne bénéficient d'aucun rating auprès des grandes agences de notation.
La chute des obligations intervenait dans un contexte de baisse du marché « High Yield » et d'inquiétudes liées à la propagation du virus Ebola. Elle s’expliquait également par l’annonce du blocage par les autorités de l'aviation fédérale allemande de codeshares signés entre airberlin et Etihad (SE:7020), qui détient pour rappel 29% de la compagnie allemande.
Utilisé par toutes les grandes compagnies régulières, ''le partage de codes'' permet à plusieurs compagnies aériennes de partager le même vol. Dans le cas qui nous concerne, le cas se présente lorsqu'un voyageur achète un billet auprès d’airberlin pour un vol qui sera en réalité opéré par Etihad Airways.
A la mi-octobre, les autorités allemandes de l'aviation civile (LBA) décidaient de suspendre l’autorisation de la compagnie du Golfe de vendre les billets de 34 vols assurés par son partenaire allemand, de quoi priver airberlin de tout un flux de passagers. La LBA estimait que ces ces partages qui avaient pourtant été approuvés les trois dernières années, n'étaient pas conformes aux accords bilatéraux entre l'Allemagne et les Emirats Arabes Unis. Parmi les lignes affectées, il y avait notamment celles opérées par airberlin à partir de Tegel et Stuttgart vers Abu Dhabi.
Les codeshares finalement autorisés pendant l'hiver
Le 17 octobre dernier, les autorités civiles allemandes ont finalement tempéré leur décision. Les accords pourront être maintenus durant le programme hiver, "mais sont appelés à être invalidés dans le futur".
Parallèlement, la Lufthansa (XETRA:LHAG), autre compagnie aérienne allemande, a indiqué qu’elle suspendra d’ici la fin du premier trimestre 2015, toutes ses liaisons entre Francfort et Abou Dhabi. Selon Business Travel, la raison principale est qu’Etihad et ses partenaires proposent beaucoup plus de sièges entre l'Allemagne et Abu Dhabi et que du fait de la surcapacité observée sur ces lignes, la rentabilité (le revenu par siège) de Lufthansa a déclinée.