Hier soir, la bourse de New York a fini en baisse pour la quatrième séance d'affilée, attendant que la saison des résultats trimestriels avance pour avoir un meilleur aperçu du marché.
- A la clôture, le Dow Jones Industrial a abandonné 0,65% à 12.653,12 points et le Nasdaq, 1,00% à 2902,33 points. L'indice S&P500 a perdu 0,81% à 1341,47 points.
Cela a été une séance très volatile avec peu d'échanges, et sans performances exceptionnelles des groupes américains attendues, Wall Street sera une nouvelle fois tributaire des aléas en Europe. Les indices new-yorkais avaient pourtant ouvert en petite hausse, soutenus par le feu vert accordé par les ministres des Finances de la zone euro au versement à l'Espagne dès la fin du mois de 30 milliards d'euros. En réaction, le taux d'emprunt à 10 ans de l'Espagne est repassé sous les 7% et celui de l'Italie sous 6%, ces pays bénéficiant d'une accalmie sur le marché obligataire. Mais au final, les principaux indices new-yorkais se sont détériorés dans la dernière heure d'échanges, sans qu'aucun élément précis ne semble expliquer le passage dans le rouge du Dow Jones. Habitué à lancer le bal des résultats trimestriels, Alcoa a chuté de 4,11% à 8,40 dollars après avoir annoncé lundi soir une perte de deux millions de dollars au deuxième trimestre.
L’incertitude pèse toujours autant sur les bourses asiatiques
En Asie, la bourse de Tokyo a terminé la séance quasi stable (-0,08%), les investisseurs restant prudents face aux incertitudes de la croissance mondiale et à la vigueur persistante du yen.
- A la clôture, l'indice Nikkei 225 s'est effrité de 6,73 points à 8851,00 points. L'activité a été très faible, avec 1,36 milliard d'actions échangées sur le marché.
Les opérateurs sont restés angoissés au vu de la crise financière sans fin en zone euro qui peu à peu pèse sur la croissance mondiale. Les pertes ont toutefois été limitées en fin de séance par des achats opportunistes de dernière minute de titres à prix cassés. Une réunion des ministres des Finances de la zone euro n'a pas réussi à rassurer les investisseurs, malgré l'annonce du déblocage d'une première tranche d'aide de 30 milliards d'euros pour les banques espagnoles dont la solidité inquiète. Au-delà du vieux continent, les statistiques macroéconomiques publiées ces dernières semaines, notamment au sein des deux premières puissances économiques mondiales - Etats-Unis et Chine - semblent indiquer un grippage quasi-généralisé de l'activité. Les acteurs du marché manquent de confiance dans les perspectives de l'économie mondiale, et l'atmosphère a été viciée par les problèmes en Europe mais les indicateurs montrent aussi un ralentissement en Chine comme aux Etats-Unis. Les titres les plus liés à l'activité en Chine, voisine et principale partenaire commerciale du Japon, ont ainsi été chahutés.
Berlin jette un coup de froid sur les marchés
Ce matin, la bourse de Paris évoluait en baisse dans les premiers échanges, inquiète sur la mise en place du fonds de secours européen et prudente dans l'attente de commentaires de la Réserve fédérale américaine sur la possibilité de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire.
- A 10h20, le CAC 40 perdait 0,79% à 3150,32 points.
Depuis le début de séance un froid a été jeté sur le marché par la Cour constitutionnelle allemande. Les juges suprêmes, qui ont commencé à examiner une série de plaintes contre la ratification du mécanisme européen de stabilité (MES), ont laissé entendre qu'ils pourraient ne rendre leur décision que dans plusieurs mois. Cette hésitation retarde encore la mise en place du MES et détériore la confiance des marchés accordée aux dirigeants européens dans leur capacité de mettre en oeuvre les avancées annoncées sur le front institutionnel. Le temps presse, et Rome, dans le viseur des marchés, a reconnu pour la première fois qu'il n'était pas exclu qu'elle ait recours aux fonds de secours européens pour faire face à la flambée de ses taux d'emprunt, une option qu'elle avait écartée jusqu'ici. Du côté de la péninsule Ibérique, le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a expliqué les détails du plan européen d'aide aux banques et doit annoncer les grandes lignes du nouvel effort de rigueur auquel est contraint le pays. Les investisseurs resteront aussi attentifs aux minutes de la FED ce soir, en effet la banque centrale américaine s'était engagée à intervenir davantage, notamment dans le cas où les problèmes de l'Europe viendraient à perturber fortement l'économie américaine.
Bonne journée à tous et bon trading !