Le gouvernement Irlandais a déclaré hier avoir obtenu un accord avec la BCE pour réduire le coût du renflouement de ses banques. En 2010, l’Etat irlandais avait sauvé Anglo Irish Bank et INBS de la faillite en injectant quelque 28 milliards d’euros sous la forme de « promissory notes », des reconnaissances de dettes coûtant à l’Etat près de 3 milliards d’euros par an pendant dix ans. Ces instruments avaient permis aux deux établissements, réunis au sein de l’IBRC (Irish Bank Resolution Corporation), d’obtenir des financements d’urgence (ELA) de la part de la banque centrale irlandaise (BCI), pour rembourser dettes et dépôts. L’arrangement obtenu par Dublin fait suite à la liquidation d’IBRC votée la veille et au transfert des « promissory notes » à l’actif de la BCI.
Ces dernières ont été remplacées par des obligations souveraines de longue échéance, réduisant ainsi les besoins de financements de l’Etat irlandais de près de 20 milliards d’euros dans les 10 prochaines années. L’accord renforce les chances du pays de sortir du programme de financement UE/FMI à la fin de l’année. Il est aussi une victoire politique pour Enda Kenny, arrivé au pouvoir en 2011 en promettant une restructuration des onéreuses «promissory notes ». Jusqu’alors, la BCE avait opposé une fin de non-recevoir arguant de l’interdiction de financement monétaire. Hier, Mario Draghi s’est contenté de prendre note d’une opération entre l’Etat et la banque centrale irlandaise.