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Marchés : les catalyseurs de la baisse

Publié le 14/10/2014 10:22


Même si la correction s’est nettement accélérée la semaine dernière, les signaux négatifs s’accumulent depuis plusieurs semaines, provoquant un regain de volatilité sur les marchés actions notamment. Les origines de ce mouvement de baisse sont multiples, mêlant incertitudes autour de l’action de la FED et de la BCE, avertissements du FMI, ralentissement économique en Allemagne ou encore entrée dans la saison des résultats aux Etats-Unis.

La première phase de décrochage d’octobre est intervenue le jour de la réunion de la BCE le 2 octobre. Lors de cette réunion, Mario Draghi n’a pas annoncé de nouvelles mesures et n’a pas fourni d’éléments supplémentaires ouvrant la voie à la mise en place d’achats d’actifs souverains (QE), se contentant de rappeler les mesures déjà prises, estimant que l’impact de certaines d’entre elles était déjà visible dans l’économie. Face aux derniers chiffres d’inflation en zone euro, les marchés attendaient des signes supplémentaires d’intervention qui ne sont pas venus…et ont été négativement surpris par le ton plutôt défensif des déclarations (sur la question du niveau des taux notamment) mais également sur le montant potentiel des achats d’actifs portant sur les ABS et les obligations sécurisées. Le montant théorique est de 1000 milliards d’euros mais Mario Draghi a laissé entendre qu’il était peu probable que la BCE atteigne ce montant. Même si peu d’éléments de langage ont changé par rapport aux réunions précédentes, la certaine réserve affichée dans les propos a été interprétée négativement par les marchés au moment où le momentum de croissance de la zone euro fléchit.

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Les propos du président de la BCE ont été appuyés par ceux du Vice-président, Vitor Constancio, qui a également évoqué quelques jours plus tard la faible probabilité d’atteindre, en termes d’achats d’actifs, les montants théoriques sur les ABS et obligations sécurisées. Ewald Nowotny, membre du Conseil des gouverneurs de la BCE a enfoncé le clou sur la question du QE, estimant que l’Europe n’en avait pas besoin pour l’instant et confirmant si besoin était que le premier T-LTRO de septembre n’avait pas été un succès...la BCE qui a alimenté le rally sur les marchés actions entre 2012 et 2014 est désormais également responsable, en partie, de la vague récente d’aversion au risque.

Outre Atlantique, c’est également le positionnement actuel de la banque centrale qui alimente le doute sur le devenir de la politique monétaire. Le 3ème QE de la FED touchant bientôt à sa fin, les marchés scrutent les signes ou déclarations permettant d’y voir plus clair sur la date de premier relèvement de taux d’intérêt. Et force est de constater que la « forward guidance » marque le pas…Janet Yellen conserve un discours très accommodant, parlant de maintenir les taux proche de 0% pendant une « période de temps considérable ». Le niveau d’inflation US toujours sous 2% permet de porter ce scénario encore quelques temps mais la baisse sensible du chômage, le net rebond de la croissance au 2ème trimestre et l’amélioration des indices d’activité et de plusieurs composantes macroéconomiques devrait limiter le maintien de cette stratégie de communication dans les mois qui viennent.

Plusieurs membres de la FED se sont prononcés pour une hausse de taux dès le premier trimestre 2015. Charles Plosser, de la Fed de Philadelphie est même allé plus loin dans ses revendications, estimant qu’il fallait supprimer la notion de « durée » sur la question des taux et se baser sur les données économiques (« data dependent policy»). Il a également levé un tabou, se prononçant pour plus de transparence sur les sensibilités exprimées au sein du FOMC, préférant « une plus grande transparence à un faux consensus »…ces petites phrases alimentent la nervosité des marchés.

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L’entrée dans la saison des résultats aux Etats-Unis entretient la volatilité dans un contexte de hausse du dollar et après un rally sur les actions US particulièrement soutenu depuis 2012, date du lancement du 3ème QE de la FED. Les investisseurs se demandent, dans un contexte mondial où l’économie américaine est une des rares à performer, si les résultats seront à la hauteur des attentes.

Un facteur majeur de correction des marchés est la situation actuelle en zone euro et plus particulièrement le net ralentissement de la dynamique allemande. Plusieurs indicateurs (PMI, indices ZEW et IFO, commandes d’usines, production industrielle, balance commerciale, etc...) montrent que l’Allemagne commence à souffrir elle aussi de la panne de croissance en zone euro et du manque de dynamisme économique de plusieurs de ses voisins. Plusieurs responsables allemands (Jens Weidmann de la Bundesbank et Wolfgang Schaüble notamment) ont également souligné l’impact négatif du contexte géopolitiques et des sanctions russes sur l’économie du pays. Le FMI, après avoir récemment abaissé ses prévisions de croissance mondiale, a pointé la zone euro comme zone de faiblesse au même titre que la Russie et le Brésil et a incité la BCE à aller plus loin dans sa politique monétaire. Le FMI a également estimé que l’Allemagne devrait regarder du côté des investissements, notamment dans les infrastructures. Avec le ralentissement du moteur export, restent à stimuler les investissements et de la demande intérieure…

Enfin, le recul du marché est également alimenté par la proximité de la communication par la BCE, le 26 octobre, du résultat de l’examen des actifs bancaires (AQR) mené pendant plusieurs mois et permettant de dresser un état des lieux de la situation des 130 principales banques de la zone euro. Cet examen mené par la BCE a eu un effet potentiellement restrictif sur le crédit, comme l’a souligné Mario Draghi, mais s’inscrit dans la cadre de la supervision bancaire européenne. La mise en place progressive de cette supervision est de nature à asseoir la situation financière en zone euro mais l’attente des résultats des AQR participe à la volatilité ambiante.

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