Hier soir les marchés américains ont terminé sur une note positive, saluant les mesures d’austérités décidées par la Troïka Grecque. L’indice Dow Jones clôture en hausse de 0.57% à 12.874.04 points, tandis que le S&P 500 prend pour sa part 0.68% à 1.351,77 points. Le niveau des 1.350 points pour le S&P 500, est un niveau technique important, et pourrait faire office de point pivot, avec un retournement de tendance envisageable, à court terme. Les opérateurs resteront donc prudents, pour vraiment voir si les marchés américains sont allés au bout de leur potentiel haussier.
Sur le front des valeurs, Apple a pour la première fois dépassé les 500 dollars en séance et finit en hausse de 1,86% à 502,60 dollars. La compagnie californienne, a intensifié son offensive contre Samsung Electronics dans la guerre des brevets qui les oppose, s'en prenant à la gamme de smartphones Nexus équipée de la dernière version d'Android, le système d'exploitation de Google.
Google pour sa part, prend 1,04% à 612,20 dollars. La commission anti-trust a autorisé lundi le géant de l’internet à racheter le fabricant de téléphones mobiles Motorola, tout en faisant savoir qu'elle surveillerait l'usage fait des brevets ainsi acquis.
La Bank of Japan à contre-courant des autres banques centrales.
Un nouvel assouplissement monétaire de la part de la Bank of Japan était dans les tuyaux, et a finalement bien eu lieu. Les opérateurs saluent cette mesure forte de la part des autorités japonaises, et l’indice Nikkei termine en hausse de 0.59% à 9052,07 points. Il aura donc fallu un rachat massif d’actif (de 10.000 milliards de yens) pour que le yen retrouve un niveau acceptable pour les autorités japonaises, mais les investisseurs restent toutefois mesurés. Cela a en effet fait bouger l’indice, le yen face à l’euro, mais l’amplitude du mouvement n’est pas transcendante. La Bank of Japan a apparemment cédé aux pressions politiques, ce qui donne aux intervenants du marché une impression de vulnérabilité. Si la Fed s'engage elle aussi sur la voie d'un nouvel assouplissement, le Japon risque à nouveau d’être sous pression.
La bourse de Tokyo atteint donc un plus haut de cinq mois, et cet assouplissement devrait relancer la croissance dans un pays meurtri par une année 2011 pleine de catastrophe. Cependant cette intervention de la banque centrale japonaise n’était plus une surprise pour personne, et les marchés avaient un tant soit peu anticipé cette annonce. A l’heure ou toutes les autres banques centrales prônent un contrôle drastique de la masse monétaire, la Bank of Japan va à contre-courant pour sauver son économie avant qu’il ne soit trop tard. Au niveau des valeurs, les exportatrices en ont tirés un bon profit, avec Canon et Toyota qui prennent plus de 1%.
Moody’s s’ajuste par rapport à ses concurrents, les bourses européennes s’adaptent.
La bourse de Paris repart dans ses travers après l’annonce faite hier par Moody’s, de l’abaissement de la perspective de la note AAA de la France et de l’Autriche, et de la dégradation de six autres pays dont le Portugal, l’Italie et l’Espagne. Après une période de calme sur les marchés européens, les risques de crise systémique en zone euro refont donc surface. Pour les opérateurs, le fait que la France ait encore sont triple A, pour l’instant en tout cas, réaffirme la confiance de ceux-ci dans le FESF (fond européen de stabilité financière), et donc, à moyen terme dans le marché obligataire. Ceci apparait donc comme un simple ajustement fait par Moody’s par rapport à ce que font ses concurrents à savoir Standard & Poor’s et Fitch Rating. L’annonce de la nouvelle se caractérise par un replu sur l’indice CAC 40 qui perd à 10h, 0.31% à 3373.92 points.
Les valeurs bancaires devraient encore être sous pression aujourd’hui, d’autant que l’AMF a enlevé hier son interdiction de vente à découvert sur ces valeurs. Les entreprises concernées sont au nombre de dix. Il s’agit en l’occurrence d’April Group, Axa, BNP Paribas, CIC, CNP Assurances, Crédit Agricole, Euler Hermès, Natixis, Scor, Société Générale.