Il est temps de revenir sur les obligations « High Yield » annonce Morgan Stanley
Morgan Stanley et BlackRock Inc sont d’avis que le temps est venu de se repositionner sur les obligations « High Yield ». Ils estiment que la correction du marché a permis de retrouver des niveaux de valorisation attractifs, davantage en adéquation avec la situation économique actuelle.
Pour rappel, ce compartiment obligataire spéculatif regroupe les émissions dont le rating est inférieur ou égal à « Ba1 » chez Moody’s et à « BB+ » chez Standard & Poor’s et chez Fitch Ratings.
Dans sa note datant du 7 octobre dernier (“Buy High Yield”), Morgan Stanley indiquait que le plus gros de la purge était sans doute passé et que les rendements proposés par les obligations étaient revenus à des niveaux attractifs. Le « High Yield » est devenu non seulement meilleur marché, mais il est particulièrement attrayant en regard de la plupart des autres classes d’actifs, ajoute la banque d’affaires.
Selon Bank of America Merrill Lynch, le marché « High Yield » affiche depuis 2009 une performance annualisée de 18,6%. Il a abandonné 2,1% au mois de septembre, ce qui constituait sa plus grosse baisse depuis juin 2013.
Comme nous vous l’expliquions précédemment, ce sont essentiellement les émissions situées dans le bas de la catégorie « High Yield », avec en première ligne les obligations issues de LBO (rachat d'entreprise par endettement), qui ont été les plus touchées par le regain de tension pour les actifs plus risqués.
On pense notamment aux emprunts Magnolia BCSA (maison mère de Maisons du Monde), Hema Bondco, Lion/Seneca France 2 ou encore HoldIKKS.
Pour Natixis, cité par l'Agefi, pendant un petit temps encore, le marché devrait rester sensible aux mauvaises nouvelles, qu’elles soient géopolitiques, sanitaires ou à la vigueur de la reprise économique mondiale.
Moody's s’attend à une baisse des défauts des emprunts High Yield
Dans son rapport trimestriel publié le 15 octobre, Moody’s indiquait que le taux de défaut enregistré sur ce segment obligataire était revenu à son plus bas. Selon l'agence, il devrait même continuer de diminuer en Europe d'ici la fin de l'année. Au troisième trimestre, l’agence d’évaluation financière a répertorié une vaingtaine de défauts de paiements d’émetteurs qu’elle note « High Yield », ce qui porte le nombre à 43 depuis le 1er janvier. L’agence souligne qu’un défaut sur trois relevait d’une signature européenne.