A partir d’aujourd’hui, les officiels russes et ukrainiens se rencontreront en marge du sommet Europe-Asie qui se tient à Milan. Régulièrement, nous alertons nos clients sur le fait que la crise ukrainienne n’est toujours pas résolue, quand bien même le traitement médiatique semble s’essouffler, au profit d’autres dossiers (comme l’avancée de l’Etat islamique).
Les yeux des observateurs mondiaux seront donc tournés vers cette rencontre entre Vladimir Poutine et Petro Porochenko. C’est la troisième rencontre entre les deux personnages en vue de stabiliser, plus ou moins officiellement, le conflit à la frontière orientale de l’Ukraine. Ce conflit larvé fut clairement l’axe central de déstabilisation boursière pendant près de cinq mois. Hier, Angela Merkel déclarait notamment devant le Parlement allemand : « C’est à la Russie de fournir la contribution décisive pour une désescalade en Ukraine ».
Comme le rappelle France 24, la précédente rencontre de cette nature entre les deux dirigeants avait déjà abouti à un plan de paix que nous avions présenté, voilà deux mois. Néanmoins, si le document fut bel et bien validé officiellement, la réalité sur le terrain démontre que le cessez-le-feu ne fut jamais appliqué. Laissant craindre, ainsi, un regain de tensions entre les deux pays et la résurgence de ce dossier particulièrement sensible pour les indices européens.
Ce viol permanent du cessez-le-feu n’est naturellement assumé par aucune des parties engagées. Les chancelleries préférant respectivement se renvoyer la responsabilité. En parallèle de ce risque de résurgence, précisions que le Kremlin menace de fortement réduire ses livraisons de gaz vers l’Europe cet hiver si aucun accord n’est trouvé avec l’Ukraine. Pour rappel, Vladimir Poutine a notamment évoqué hier : « Il n’y aura aucune crise causée par des responsables russes quant à la coopération avec l’Europe […] mais de grands risques sur le transit existent ». Face à cette menace, Angela Merkel doit également s’entretenir avec Vladimir Poutine dans les prochaines heures. A suivre de près !