Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Démonstration imparable de Philippe Waechter (Ostrum AM, ex Natixis (PA:CNAT) Asset Management) ce matin sur BFM (interviewé par Annie Lemoine) et qui reprend intégralement les arguments déjà présentés dans plusieurs de mes vidéos : +0,2% de croissance au premier trimestre, +0,2% de croissance au deuxième (et c’est en fait +0,18%), +0,4% au troisième (prévision officielle de la Banque de France ce mardi matin), cela représenterait un acquis de croissance de 0,9% sur les neuf premiers mois de l’année : il faudrait alors 0,8% de croissance au troisième trimestre, c’est-à-dire une hausse de PIB supérieure au meilleur score trimestriel observé en 2017.
Prélèvements partout, croissance nulle part
Compte tenu des mauvais signaux envoyés aux consommateurs (hausse de la CSG, désindexation des pensions de retraite et autres prestations sociales, cherté des carburants lié au relèvement des taxes à la pompe, hausse des tarifs publics), on ne voit pas – Philippe Waechter non plus – comment notre PIB pourrait afficher un rebond miracle de 0,8% au dernier trimestre sans une soudaine et très improbable frénésie de consommation de la part des ménages, dont les 48% qui payent des impôts se préparent déjà à voir leur salaire net chuter mécaniquement d’ici le 31 janvier 2019.
Philippe Waechter imagine +1,5% de croissance cette année, mon pari serait plutôt de l’ordre de +1,2%, soit à peine plus de la moitié du score réalisé par notre économie en 2017 (2,2%).