Transocean, Ecopetrol, Kinder Morgan (NYSE:KMI), Newfield Exploration… les obligations d'entreprises du secteur de l’énergie notées spéculatives subissent une nouvelle fois le repli du baril de pétrole, dont la baisse s'est accélérée ces derniers jours.
A la faveur d’un rebond qui l’avait mené au-dessus des 50 dollars début juin, nombreux étaient pourtant les observateurs à penser que le baril allait se stabiliser, après avoir touché en début d’année un plus bas de douze ans à 32 dollars.
Mais les craintes d'une nouvelle surabondance de l’offre, combinées au rebond du nombre de systèmes de forage actifs aux Etats-Unis, poussent les investisseurs à vendre massivement de l’or noir sur les marchés financiers. Preuve s’il en est que la croissance mondiale ne suffit toujours pas à maintenir durablement le baril au-dessus des 50 dollars.
Sur le marché de la dette, cette correction du baril se traduit par une exigence de rendement plus élevée de la part les investisseurs pour se positionner sur les obligations pétrolières. On notera que ce sont, comme d’habitude, les émissions de la catégorie spéculative qui sont les plus impactées.
A titre d’exemple, le rendement annuel de l’obligation Transocean (6,375% - 2021) est passé de moins de 9% à plus de 10%, avec un cours indicatif de 84% du nominal. Libellé par coupures de 2.000 dollars, cet emprunt du groupe actif dans le forage pétrolier offshore est noté « BB- » chez Standard & Poor’s. On observe également un repli de l’obligation (9% - 2023) émise début juillet, disponible à l’achat à 95,50% du nominal, contre un prix d’émission de 97,50%.
Notée « BB+ » chez Standard & Poor’s, l’entreprise de forage Newfield Exploration, essentiellement active au Texas, voit quant à elle le rendement de son obligation (5,375% - 2026) dépasser les 6% sur base d’un cours de 83%. Dans la catégorie 'investissement', l'obligation 2025 de la compagnie colombienne Ecopetrol (BBB chez S&P) affiche désormais un rendement annuel de 5,15%, contre 4,70% fin juin.
CGG (PA:GEPH) toujours sous pression
On le sait, la crise de l’industrie pétrolière est également sévère pour le domaine cyclique de l’exploration, dont le groupe français CGG, acteur majeur de ce domaine, fait partie. CGG a d’ailleurs communiqué vendredi de nouveaux résultats trimestriels teintés de rouge, qui le conduise à tailler encore plus dans ses investissements. Sur le secondaire, l’obligation 2020 affiche toujours un rendement annuel plus qu’inquiétant, de l’ordre de 25% en euro (rating « CCC » chez Standard & Poor’s).
Vallourec (PA:VLLP), autre entreprise française spécialisée cette fois dans la fabrication de tubes sans soudure en acier, principalement à destination des marchés de l’énergie (pétrole et gaz), voit elle ses rendements obligataires se maintenir autour des 7% en euro (rating « B+ » chez Standard & Poor’s).