Nouvelle séance agitée pour CGG (PARIS:GEPH), l'entreprise spécialisée dans les services sismiques pour l'industrie pétrolière. Hier, l’action a perdu plus de 7% sur la place parisienne. La pression se fait également ressentir sur le marché obligataire où les rendements sont orientés à la hausse.
L'obligation 5,875% - 2020 (coupure de 100.000 euros) se traite désormais aux alentours des 86% du nominal, contre 96% en début du mois. Son rendement annuel se rapproche des 10%.
Victime de la chute du prix du pétrole, on a appris ce mercredi que CGG aurait jeté l'éponge dans sa quête d'une ligne de crédit de 350 millions de dollars. CGG, qui négociait depuis mi-juin, avait dernièrement accepté de proposer des conditions plus favorables aux futurs créanciers, en vain.
L'opération était sensée permettre au groupe de refinancer sa dette existante et d’assurer ses besoins généraux. Cet échec démontre la frilosité des investisseurs vis-à-vis des acteurs du secteur pétrolier, après le plongeon du prix du baril ces derniers mois.
"La baisse des prix de l’or noir incite les compagnies pétrolières à réduire leurs dépenses d’exploration, ce qui représente une menace importante pour les entreprises actives dans l’exploration sismique, le segment le plus cyclique et le plus volatile du secteur pétrolier" expliquait l'agence Moody's à la mi-juin.
L’agence avait alors réduit la note de plusieurs entreprises du secteur, dont CGG. La compagnie française voyait son rating passer de « Ba3 » à « B1 » (« High Yield »), assortie d’une perspective négative.