Le groupe coopératif sucrier français a récemment fait état de ses derniers résultats annuels portant sur son exercice fiscal décalé 2017/2018, le premier depuis la fin des quotas en Europe, marqués notamment par une hausse de son chiffre d’affaires.
Ce dernier a en effet progressé de 3,5% pour s’afficher à 4,99 milliards d’euros, soit le meilleur enregistré de son histoire.
Malgré la chute du cours du sucre européen (-25% en un an), Tereos est parvenu à ce résultat grâce à l’augmentation de ses volumes. Les productions record en France et au Brésil lui ont en effet fait gagner des parts sur les marchés tandis que son activité amidonnière a progressé de 11% en Asie.
Au total, la production du groupe s’est montée à 5,5 millions de tonnes de sucre, en hausse de 26%. Cette performance permet ainsi à Tereos de se hisser au deuxième rang mondial, après l’Allemand Südzucker.
Ces bons résultats n’ont cependant pas permis à l’EBITDA (le bénéfice avant intérêt, impôts, dépréciations et amortissements) de se maintenir. Il baisse ainsi 2% sur un an, à 594 millions d’euros.
Le résultat net s’affiche enfin sur une perte de 18 millions d’euros après redistribution aux coopérateurs des compléments de prix, contre un bénéfice de 107 millions un an plus tôt.
Tereos envisage l’ouverture de son capital
En marge de la publication de ses résultats, Tereos, en quête de fonds propres pour poursuivre sa diversification et son internationalisation, a par ailleurs indiqué vouloir ouvrir le capital de la coopérative.
« Aujourd’hui, l’endettement global du groupe est de 2,35 milliards d’euros et n’a progressé que de 200 millions d’euros depuis le rachat de Beghin Say il y a une dizaine d’années », précise Alexis Duval, président du directoire de Tereos.
Aucune modalité (entrée de partenaires financiers ou industriels, ou mise en Bourse) ni montant n’ont encore été précisés à l’heure actuelle, mais le projet semble avoir été anticipé depuis plusieurs mois. Le groupe sucrier a en effet fusionné différentes coopératives qui cohabitaient au sein de la structure, une étape préalable à toute opération d’ouverture du capital.
A l’issue de l’opération, Tereos souhaite cependant rester majoritaire.
Plus de 5% de rendement sur l’échéance 2023
Sur le plan obligataire, l’emprunt émis en 2016 recule à nouveau de quelques points. Ce dernier s’échange en effet actuellement à un cours de 95,10%, élevant le rendement à 5,28 au vu du coupon assorti de 4,125%.
L’obligation dispose du rating BB auprès de Standard & Poor’s, dans le haut de la catégorie spéculative et demande un investissement minimum de 100.000 euros.
L’émetteur vient par ailleurs de payer le coupon annuel, réduisant à une vingtaine le nombre de jours d’intérêts à débourser en cas d’achat.