Citigroup a émis tout récemment une nouvelle obligation perpétuelle libellée en dollars. Elle se négocie dans les premiers échanges légèrement au-dessus du pair.
Concrètement, la banque américaine s’engage à verser un coupon annuel fixe de 5,80% jusqu’au premier « call » programmé le 15 novembre 2019. Si elle ne rembourse pas l’obligation à cette date, le coupon deviendra variable et correspondra au taux Libor à trois mois augmenté d’une prime de 4,093%. Le taux Libor à trois mois s'élève actuellement à 0,23%.
Par ailleurs, le rythme de paiement des intérêts deviendra trimestriel, soit le 15 mai, le 15 août, le 15 novembre et le 15 février de chaque année. Citigroup (NYSE:C) disposera également de la faculté de rembourser l’emprunt à chacune de ces échéances.
Celui-ci est disponible par coupures de 1.000 dollars et bénéficie d’un rating « BB » chez Standard & Poor’s ainsi que des ratings préliminaires « Ba3 » chez Moody’s et « BB+ » chez Fitch.
Citigroup bénéficie pour sa part d’un rating « A- » chez Standard & Poor’s. Il y a donc une différence de trois crans. Standard & Poor’s tient compte du statut de l’obligation qui figure au rang de dette subordonnée junior. Conséquence directe: en cas de faillite de l’émetteur les détenteurs de ce titre passent après les porteurs d’obligations senior tout en se situant juste avant les actionnaires. Les investisseurs exigent dès lors une prime de risque plus conséquente.
Standard & Poor's prend également en considération l’aspect « perpétuel » de l’obligation, qui la rend plus risquée qu’une obligation « classique ». Une obligation perpétuelle n’a en effet en théorie pas d’échéance de remboursement, même si l’émetteur dispose de la faculté de rembourser par anticipation (« call ») son emprunt (lire ci-dessus).
Au-délà du risque émetteur, l'investisseur doit également tenir compte du risque devise, l'obligation étant libellée en dollars.