Un temps remise en question suite au scandale Espirito Santo, la fusion entre Portugal Telecom (LISBON:PTC) et l’opérateur brésilien OI (SA:OIBR3) a définitivement été approuvée par les actionnaires le 8 septembre dernier. Cette union donne naissance à un géant des télécommunications du marché lusophone.
Sur le marché secondaire, l’emprunt Portugal Telecom à échéance 16 juin 2025 est en légère hausse et se négocie actuellement à 100,60% du nominal. Son rendement est porté en conséquence à 4,40%. Il faut compter sur une coupure de 50.000 euros pour se procurer cette obligation notée « BB+ » (la meilleure note de la catégorie « High Yield ») par Standard & Poor’s. Précisons que l'émetteur étant basé au Pays-Bas, il n'y a pas de double précompte dans le cadre de cette émission obligataire.
Le 27 juin dernier, son cours avoisinait encore les 107% du nominal. Il est ensuite tombé à 98% le 10 juillet, emporté par les déboires de la banque portugaise Banco Espirito Santo (LISBON:BES) (BES). Le marché s’inquiétait alors de la capacité de Rioforte, l’un des holdings de la galaxie Espirito Santo, à honorer 897 millions d’euros de papier commercial souscrit par Portugal Telecom.
Ce prêt accordé en avril par Portugal Telecom à Rioforte, qui a entre-temps déposé le bilan, avait bien failli faire capoter le projet d'union annoncé en octobre 2013. Les termes de la fusion ont été revus en conséquence, Portugal Telecom se retrouvant désormais avec une participation moindre (25,6% contre 38% prévus initialement). L'affaire a par ailleurs coûté sa place au PDG de Portugal Telecom, Henrique Granadeiro.