Le PIB turc est ressorti à 3,8% au T2 à prix constant. C’est mieux que prévu, grâce à une consommation intérieure qui se maintient. L’important décalage par rapport à l’évolution du PIB à prix courant, qui a augmenté de 12,6%, s’explique par la dépréciation sans précédent de la lire turque. Malgré ces bons chiffres, le panorama économique turc se dégrade rapidement, ce qui devrait se traduire par un deuxième semestre en recul. Avec le Brésil qui est déjà en récession, la Turquie est en tête des pays émergents les plus vulnérables. Le franchissement par la paire USDTRY du seuil psychologique de 3 lires pour un dollar a ouvert la porte à de nouveaux records. Hier, la paire était à 3,06. Elle a toutes les chances de se diriger vers les 3,10-15 à moyen terme.