Obtenir 40% de réduction
🚨 Marchés volatils ? Trouvez des perles cachées pour une performance explosive
Trouver des actions maintenant

Whatever it takes... ca marche encore!!!

Publié le 04/04/2014 23:36
Mis à jour le 09/07/2023 12:32

Il y avait deux rendez vous important cette semaine. Tout d’abord la réunion mensuelle de politique monétaire pour jeudi et, vendredi, les chiffres NFP (Non Farm Payroll), les statistiques officielles de l'emploi aux États-Unis pour le mois de mars.

La semaine a ouvert avec une vive spéculation sur une action de la Banque Centrale Européenne (BCE). En effet, dès lundi était connu l’indice des prix en mars pour la zone. Avec un niveau au plus bas depuis le début de la crise, loin de l’objectif de la BCE autour de 2%, tous les projecteurs se sont orientés sur la réunion des gouverneurs de la BCE. Les avis, sur le plan politique, sont partagés, mais qu’anticipent les marchés ?

Des avis partagés…

Pour certains, la reprise économique constatée dans la zone, pour 2014 (1,2% et 1,5% pour 2015e), autoriserait une remontée de l'inflation et ce dès le mois d'avril.

Au contraire, pour le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Olli Rehn une période prolongée de basse inflation pourrait affecter le processus de rééquilibrage de l'économie de la zone euro, même si l’effet immédiat est positif avec une augmentation du revenu réel disponible pour les ménages.

Le Fonds monétaire international, quant à lui, appelle régulièrement la BCE à baisser encore ses taux directeurs ou à pratiquer une politique d'assouplissement quantitatif telle qu'elle se pratique aux Etats-Unis, au Japon ou en Grande-Bretagne.

…mais pas forcément dans l’intérêt de l’économie européenne,

Selon moi, le point de vue du FMI va bien au-delà des considérations économiques de la zone euro.

Par la voix de sa directrice générale, Christine Lagarde, le FMI constate une croissance mondiale encore fragile (tout juste au-delà de 3% pour 2014 et 2015). Elle exhorte, notamment, à une plus grande coopération entre les autorités monétaires de la planète. Ce qui n’est plus le cas depuis mai 2013 et la fin progressive du règne uniforme des politiques monétaires accommodantes.

En effet, la nouvelle direction prise par la Fed a créé un choc en retour dans les pays émergents. Afin de favoriser la stabilité financière, et avant un retour à une croissance mondiale plus solide, le FMI souhaiterait un « quantitative easing » européen prenant le relais de la Fed. La « déflation » n’est finalement qu’un prétexte… la Zone Euro n’est pas le Japon.

Statut quo ce jeudi, mais…

La BCE et son Gouverneur, Mario Draghi, finalement, résistent aux chants des sirènes et garde raison face à la situation. Avec l'Eurogroupe, ils ne décèlent pas de risque net de déflation. Ainsi, l’annonce faite ce jeudi est naturellement un statut quo.

Mais, rappelons nous, qu’en novembre dernier, le fort ralentissement de l’inflation avait poussé la BCE à baisser son principal taux directeur, à la surprise générale. Après plusieurs mois d’inertie, la réunion mensuelle de politique monétaire avait statué sur une baisse à 0,25% (après une baisse à 0,5% en mai 2013).

D’autre part, un évènement tout aussi politique qu’économique, intervenu en mars, laisse anticiper une intervention de la BCE à court terme. Classés dans le camp des «faucons», les gouverneurs allemand, finlandais et slovaque ont tous évoqués, le même jour, le mardi 25 mars, dans des médias différents, la possibilité d’un nouvel assouplissement quantitatif» de la politique monétaire. Il s’agirait pour la BCE de racheter des titres sur les marchés - bons d’État ou prêts titrisés aux entreprises - en échange de création monétaire.

Enfin, les rachats d'actifs, arme monétaire utilisée notamment par la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque du Japon (BoJ), la Banque d’Angleterre (BoE) et la BCE, ont pour but de stimuler l'activité économique, et les marchés actions, mais aussi pour effet collatéral de diluer la valeur de la devise associée.

Or ces derniers jours, certains analystes semblent voir un léger regain d'appétit, pour les actifs à risque, revenir sur les marchés. Le CAC40 inscrit, mardi, un nouveau record annuel de clôture (la meilleure depuis septembre 2008, avant la faillite de Lehman), le mercredi suivant, le Dow frôle un nouveau sommet et le S&P500 qui atteint un niveau record.

Des « zinzins » auraient ils eu des informations « privilégiées » ? Quoiqu’il en soit, sur le Forex, l’EUR continue de s’apprécier face à l’USD.

Dans l’attente de la prochaine réunion mensuelle de politique monétaire

En résumé, différents signaux ont semé le trouble au sein de la planète euro. Au point que depuis le 25 mars dernier, date des interventions « concertées » des gouverneurs allemand, finlandais et slovaque, la paire EUR/USD évoluait dans un range [1, 3740-3810].

Nous aurions pu anticiper une action de la BCE une fois les nouvelles projections économique connus en juin prochain, mais ce serait trop simple. Comme pour novembre dernier, la surprise sera en mai, d’autant que les prévisions sur l’inflation ne vont toujours pas dans le bon sens.

Nous pouvons anticiper que jusqu’à la prochaine réunion mensuelle de la BCE, début mai, l’euro reprenne sa hausse (tendance de fond en weekly et rebond sur sa MM100 en Daily).

Par ailleurs, lundi dernier, le nouveau gouverneur de la Fed, Janet Yellen, a confirmé l’engagement exceptionnel de la Fed à soutenir l'économie, qui s'imposera pendant une longue période car l'économie américaine reste « largement en deçà » des objectifs de la Fed de plein emploi et d'une inflation stabilisée à 2%, (Je ne suis pas sur que concernant le rachat d'actifs, Fischer et les faucons soient en accord avec ce discours).

Ce discours pousse théoriquement le dollar à la baisse face aux autres devises. Ce qui conforte, d’autant plus, la hausse de l’euro.

Fait surprenant, l’annonce du statut quo de la BCE a entraîne l’EUR à la baisse et les indices boursiers européens à la hausse… c’est bien l’inverse qui aurait dû se produire ?
Les marchés jouent ils le coup d’après (la réunion des gouverneurs de la BCE du mois de mai) ?
Ou le « whatever it take » de Mario a toujours un effet sur les investisseurs ???

De l'autre côté de l'Atlantique…

… la publication des statistiques officielles de l’emploi aux Etats-Unis a été jugée décevante par nombre d’observateurs, avec une hausse du taux de chômage à 6,7%. Même si le trend reste à l’amélioration depuis le début de l’année (les créations d’emplois hors agricole évoluent de 74K en janvier à 113K, 175K et 192K en avril).

L’emploi est un indicateur majeur pour évaluer la vigueur de la reprise économique américaine, et surtout pour anticiper les prochaines actions de la Fed. A l’aune de ces chiffres, les investisseurs vont certainement se mettre en retrait en attendant des réactions des membres du FOMC, notamment concernant la réduction des interventions de la Fed. Une attitude qui aura son importance dans l’ambiance qui règnera la semaine prochaine.

Une attitude prudente, déjà palpable avec des mouvements importants sur des actifs caractérisant un « fly to quality ». Sur le forex, le franc suisse et le yen s’apprécient face aux autres devises. Sur le marché des taux, les taux sur le Tnote et le Bund se détendent fortement. Quant à l’or il s’envole vers les 1 300 USD.

La tendance de fond à venir…

Cette semaine fut également riche en évènements qui feront la tendance de fond de demain :
- La Bank of England et la Banque Centrale Chinoise signeront un accord qui fera de Londres le centre international de la compensation du yuan. En dix ans le yuan est devenue la deuxième monnaie dans les contrats commerciaux et la sixième monnaie échangée sur le marché des devises.
- Le FMI inquiet du poids des géants bancaires en Europe,
- Pékin annonce des mesures pour relancer la croissance,

Pour la semaine prochaine…

Le calendrier économique sera plus léger avant le début de la saison des résultats (la semaine d’après). Deux devises sortent, toutefois, du lot, le GBP et l’AUD. Nous nous limiterons dans cette lettre au Royaume-Uni.

Le Royaume Uni affiche des chiffres macro plutôt positifs, avec dernièrement une révision à la hausse des prévisions de croissance à 2,7% pour cette année (et 2,5% en 2015e). La tendance du chômage est à la baisse, notamment chez les jeunes, mais les salaires suivent la même tendance. Ce qui est inquiétant quand la demande intérieure est historiquement le principal moteur des reprises économiques du pays.

D’autre part, le pays doit faire face à sa balance courante qui devient de plus en plus problématique à mesure que l’année passe. Un tel déficit (-61Mds d’euros en 2013) annonce en général un cycle de récession, et non de croissance.

Il faudra donc suivre avec davantage d’intérêt les chiffres de la production industrielle (mardi) et de la balance commerciale (mercredi prochain), plutôt que le rendez vous de la Banque of England, le jeudi, dont on attend, selon le consensus, un statut quo.

Graphiquement, sur les « time frame » longs, la paire GBP/USD est clairement haussière, marquant la confiance des investisseurs dans la capacité du pays a rebondir économiquement. L’accord avec la Chine sur la négociation du yuan est un fait révélateur de sa capacité à développer du business.

A court terme, les graphiques inférieurs à H4, affichent des pressions baissières après des PMI (Indice des directeurs d’achat) toujours supérieurs à 50, mais affichant un trend baissier. Ces pressions sont révélatrices d’une certaine crainte sur le chiffre de la balance commerciale, alors que l’économie mondiale marque le pas. Une cassure à la baisse, suivi d’un pull back sur les 1,66 (61,8% du retracement de la hausse du 23mars au 31mars) a donné un premier signal.

A l’approche de l’annonce de mardi, la stratégie est de shorter lors des cassures à la baisse des supports suivants :
- à 1,6575 avec un objectif de 15 pips.
- à 1,6550 avec un objectif à 20 pips.
Au-delà ce serait négocier, la paire, contre la tendance de fond.

Une approche plus discrétionnaire se traduirait par une vente à 1,6580, dès que possible, avec un suivi de tendance jusqu’à 1,6520 pour un rebond sur sa moyenne mobile (100) en daily.

Une cassure de la résistance 1,6621 invaliderait cette stratégie.





Publicité tierce. Il ne s'agit pas d'une offre ou recommandation d'Investing.com. Lisez l'avertissement ici ou supprimez les pubs .

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés