Le mois d’avril, le meilleur selon les statistiques, a vu les principaux indices faire du sur-place comme les mois précédents. Depuis le début de l’année, les écarts entre les différents pays sont très limités (seuls l’Italie, l’Australie et le Japon se distinguent). Même constat au niveau sectoriel. Pourtant, une poche du marché américain se distingue par la médiocrité de ses performances. Il s’agit des valeurs à forte croissance comme la Biotech, l’internet ou les réseaux sociaux. Les baisses vont même jusqu’à 30%. Certains vont jusqu’à prédire qu’il s’agit d’un signe avant-coureur d’une baisse généralisée du marché. Bref, nous serions à nouveau en mars 2000. Nous ne le croyons pas pour diverses raisons :
· Entre 1995 et 2000, apogée du Nasdaq, celui-ci a connu 19 corrections de plus de 20%.
· Un bon indicateur avancé d’un retournement est la performance relative des cycliques vs. défensives. Or, les premières continuent de surperformer.
· Aucun signe de tension sur le marché du crédit, même high yield.
· En 2000, la techno pesait 30% de la capitalisation de la bourse US. Nous sommes à 19%.
· A cette époque, le PE du S&P500 était de 25. Nous sommes à 15.
· La fin des années 90 a été marquée par une envolée des dépenses d’investissement qui nécessitait un dégonflement. Aujourd’hui, on ne voit pas de tension dans l’économie américaine qui mériterait ajustement.
Les raisons de cette correction ne sont pas claires mais plusieurs sont possibles…