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PSA refroidit la Bourse avec l'entrée de Dongfeng et de l'Etat à son capital

Publié le 20/01/2014 16:05
Mis à jour le 20/01/2014 16:05

PSA Peugeot Citroën a refroidi la Bourse lundi en validant l'entrée du chinois Dongfeng et de l'Etat français à son capital, grâce à une future augmentation de capital de 3 milliards d'euros, qui implique une dilution mal accueillie par les investisseurs.

A 15H45 (14H45 GMT), le titre du constructeur hexagonal signait la plus forte baisse du SBF 120 (-9,45% à 10,40 euros), dans un marché pourtant calme, en légère baisse (-0,13%).

Le conseil de surveillance a mis plus de quatre heures pour décider de l'avenir du groupe dimanche soir, mais a finalement validé l'entrée de Dongfeng et de l'Etat au capital de PSA.

Les modalités précises de l'opération restent encore très floues. Mais le quotidien Les Echos évoque un prix de souscription des nouvelles actions compris entre 7,5 et 8 euros, soit un rabais de 35% par rapport au cours du titre à la clôture vendredi.

Selon des sources proches du dossier, la famille Peugeot n'est pas prête à descendre sous les 7 euros par titre, quand Dongfeng en proposait moins.

"Il y a un peu de désillusion par rapport au prix de l'augmentation de capital (...) et il y a aussi beaucoup de spéculation sur le titre, qui s'est montré très volatil depuis quelques jours", commente Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.

Surtout, "le titre baisse parce que les gens prennent peur de l'importance de la dilution liée à l'opération", décrypte un analyste parisien.

L'actionnariat de PSA est à l'heure actuelle dominé par la famille Peugeot, qui contrôle le constructeur avec 25,4% du capital et 38,1% des droits de vote. Le reste se compose en majorité d'investisseurs institutionnels étrangers et français.

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Ces investisseurs "remettent les pieds sur Terre", selon cet analyste. Ils réalisent les implications de l'opération financière, après s'être enflammés sur l'accord industriel avec le chinois Dongfeng Motor, présenté comme la planche de salut du constructeur en difficulté, poursuit-il.

"On ne connaît ni les modalités de l'opération financière, ni les modalités (exactes) de l'accord industriel. (...) Des gens sérieux ne peuvent absolument pas se positionner" pour le moment, rappelle-t-il.

L'Etat, Dongfeng et les fondateurs, à égalité

Le scénario actuel verrait l'Etat et Dongfeng prendre chacun 14% du capital de PSA, selon une source proche du dossier, qui précise que rien n'est définitivement fixé. La famille Peugeot doit elle aussi conserver 14% du capital, grâce à une rallonge d'environ 100 millions d'euros.

Les dissensions au sein de la famille Peugeot compliquent déjà la gouvernance du groupe. Mais "avec la famille Peugeot, plus l'Etat, plus Dongfeng, ça ne va pas faciliter les choses", note l'analyste. L'Etat se lance dans la bataille pour "éviter une prise de contrôle" du premier constructeur français par un chinois, assure-t-il.

PSA a essuyé une perte nette record de 5 milliards d'euros en 2012 et il a brûlé encore l'an dernier énormément de liquidités. Il devrait avoir consommé 1,5 milliard d'euros, selon Pierre Bergeron, analyste à la Société Générale. Lundi, le groupe a également annoncé un recul, pour la troisième année consécutive, de ses ventes mondiales de véhicules en 2013, à cause notamment de la déprime du marché automobile européen.

En construisant un projet de partenariat avec Dongfeng, le constructeur français mise sur la Chine, son deuxième marché mondial derrière la France.

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Mais l'entrée du chinois au capital est "loin de résoudre les problèmes de financement du groupe", estime Jean-François Dufour de DCA Chine-Analyse.

A long terme pourtant, "le véritable enjeu pour le constructeur français pourrait être l'accès, par le biais de son association à Dongfeng, aux financements bancaires chinois", note-t-il. Des précédents existent pour envisager une telle piste. Racheté en 2010 par le chinois Geely, le suédois Volvo avait bénéficié de plus d'un milliard de financements supplémentaires de la part des banques chinoises, contrôlées par le gouvernement.

Le poids de l'Etat français permettrait alors "d'équilibrer les rapports de force", selon lui.

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