La Bourse de Paris évoluait à l'équilibre (-0,02%) jeudi matin, démarrant une séance au programme clairsemé avant un long week-end de Pâques, mais toujours assombrie par le regain de tensions en Ukraine.
A 09H18, l'indice CAC 40 perdait 0,87 point, à 4.409,79 points. La veille, l'indice avait grimpé de 1,39%, entraîné par le dynamisme de Wall Street qui a aussi fini en nette hausse.
Pour la Bourse de Paris, comme pour ses voisines européennes, la semaine s'arrêtera jeudi soir puisque les places sont fermées à la fois vendredi et lundi prochain pour une longue trêve pascale.
"Les mouvements devraient être limités sur les marchés avant le long week-end de Pâques", ont estimé les économistes du Crédit Agricole.
Les investisseurs espèrent "ne pas avoir encore des nouvelles négatives en provenance de l'Ukraine avant le week-end", alors qu'il n'y a "pas grand chose à l'agenda économique en Europe", a aussi souligné Stan Shamu, un analyste de IG.
Les chefs des diplomaties de la Russie, de l'Ukraine, des États Unis et de l'Union européenne vont tenter jeudi à Genève de trouver le chemin d'une désescalade dans la crise ukrainienne, au lendemain d'un camouflet infligé à l'armée par les insurgés pro-russes de l'est du pays.
Les deux principaux indicateurs du jour sont attendus aux États-Unis avec les demandes hebdomadaires d'allocations chômage et l'activité industrielle dans la région de Philadelphie en avril.
Du côté des indicateurs européens, la reprise du marché automobile dans l'UE s'est confirmée en mars, avec un bond de 10,6% des immatriculations de voitures neuves qui a profité aux constructeurs français.
Cet indicateur avait un impact positif sur Peugeot (+0,91% à 13,28 euros) dont les ventes ont grimpé de 10,9% le mois dernier dans les 28 pays de l'Union (hors Malte), et Renault (+1,22% à 72,87 euros) qui a vu les siennes s’envoler de 30,4%.
Publicis prenait la tête du CAC 40 (+2,78% à 64,8 euros) après avoir renoué avec la croissance organique au premier trimestre après une mauvaise fin d'année 2013, et annoncé un chiffre d'affaires en hausse de 2,2% pour les trois premiers mois de 2014, à 1,59 milliard d'euros.
Plastic Omnium gagnait 2,66% à 26,23 euros, soutenu par la progression de son chiffre d'affaires de 6,1% au premier trimestre, même s'il a souffert de l'impact négatif des taux de change.
Remy Cointreau était fortement pénalisé (-5,35% à 59,6 euros) par le plongeon de ses ventes de 13,5% sur son exercice clos fin mars, en raison de l'effondrement de la demande pour son cognac Rémy Martin en Chine. Dans ce contexte, le groupe familial prévoit un plongeon de 35 à 40% de son résultat opérationnel courant.
Arkema souffrait (-1,31% à 76,05 euros) de l'abaissement de sa recommandation à "neutre" contre "acheter" par Nomura.
Sodexo engrangeait 0,51% à 78,93 euros, porté par un bénéfice net en hausse de 17,8% au premier semestre de son exercice décalé 2013/2014, à 278 millions d'euros.
La publication de Pierre et vacances qui a confirmé au premier semestre le redressement de son activité, avec un chiffre d'affaires en progression de 7,8%, était bien accueillie (+1,83% à 30,10 euros).
Atos faisait les frais (-1,75% à 60,65 euros) d'un chiffre d'affaires au premier trimestre en baisse de 1,8% sur un an, à 2,06 milliards d'euros, même s'il a aussi confirmé "tous ses objectifs" pour l'exercice 2014. Le groupe a également indiqué viser une introduction en Bourse "fin juin" de 25% du capital de sa filiale Worldline spécialisée dans le paiement et les transactions électroniques.
Tarkett piquait du nez (-1,59% à 24,83 euros) après l'annonce d'une baisse de son chiffre d'affaires de 5,4% au premier trimestre, pénalisé par les dévaluations de devises et les "conditions économiques difficiles" dans les pays de la CEI.
Klépierre était soutenu (+0,30% à 31,96 euros) par l'annonce de la finalisation de la cession au distributeur Carrefour d'un ensemble de galeries commerciales, pour un montant total de 1,98 milliard d'euros dont une bonne partie servira à son désendettement.