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La Grèce paie le FMI sans rassurer sur la suite

Publié le 06/05/2015 17:37
Mis à jour le 06/05/2015 17:37
© Reuters. LA GRÈCE A HONORÉ UNE ÉCHÉANCE DU FMI DE 200 MILLIONS D'EUROS

par George Georgiopoulos et John O'Donnell

ATHENES/FRANCFORT (Reuters) - La Grèce a versé mercredi au Fonds monétaire international (FMI) 200 millions d'euros d'intérêts sur des prêts mais ce paiement n'augure pas pour autant d'un accord entre Athènes et ses créanciers sur les réformes et l'aide financière.

Les responsables de l'Union européenne estiment que le gouvernement grec doit faire rapidement des concessions afin que l'Eurogroupe des ministres des Finances de la zone euro puisse prendre acte de progrès lors de sa réunion de lundi prochain, ce qui justifierait une poursuite du soutien accordé par la Banque centrale européenne (BCE) au secteur bancaire hellénique.

Mais même s'il a fait état de progrès depuis la dernière réunion, le président de l'Eurogroupe, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, a été clair après un entretien à Paris avec son homologue Michel Sapin : "J'ai des informations positives sur les discussions à Bruxelles. Toutefois, de nombreuses questions doivent être réglées, approfondies, avec plus de détails. Donc il n'y aura pas d'accord lundi, nous devons être réalistes."

Le Conseil des gouverneurs de la BCE devrait prolonger dans la journée la "fourniture de liquidité d'urgence" (ELA) aux banques grecques mais la suite des événements dépendra de l'évolution des discussions sur les réformes, ont expliqué des sources de banques centrales.

A Athènes, le vice-ministre des Finances? Dimitris Mardas? a annoncé que le Trésor avait versé 200 millions d'euros au FMI mais s'est refusé à tout commentaire sur l'échéance de la semaine prochaine, d'un montant de 750 millions, qui s'annonce plus difficile à honorer.

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"LIGNES ROUGES" DIFFICILES À FRANCHIR

Certaines collectivités locales grecques rechignent à transférer leur trésorerie à la banque centrale malgré les instructions du gouvernement d'Alexis Tsipras, ce qui pourrait priver le Trésor des moyens de rembourser le prêt du FMI et de payer traitements et pensions à la fin du mois, expliquent plusieurs sources.

De source gouvernementale grecque, on rapporte que les fonds réunis depuis la publication du décret sur les collectivités publiques sont loin d'atteindre les 2,5 milliards d'euros visés et que l'Etat pourrait recourir à de nouvelles mesures exceptionnelles, comme le report du paiement de certains fournisseurs.

Les informations sont rares sur l'évolution des discussions entre le gouvernement Tsipras et le "groupe de Bruxelles", qui réunit le FMI, la BCE et la Commission européenne. Mais les déclarations d'un haut responsable grec mardi sur des désaccords entre FMI et zone euro laissent entendre que les deux parties sont encore loin d'un compromis.

"Il n'y a ni gros progrès ni blocage", a dit une source participant aux négociations. "Le travail du groupe de Bruxelles n'a pas été affecté par les déclarations d'Athènes. Certains fossés sont en train d'être comblés mais il faut aller plus vite pour pouvoir présenter quelque chose de concret le 11 mai."

Interrogé sur le temps nécessaire à un compromis, la source a répondu : "Cela dépendra du moment où Tsipras se décidera à dire à son propre peuple qu'il doit franchir au moins quelques unes des lignes rouges."

Les créanciers internationaux de la Grèce ont rejeté ensemble mercredi les accusations d'Athènes selon lesquelles leurs divergences rendent impossible la conclusion d'un accord sur l'octroi de nouvelles aides en échange de réformes.

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La Commission européenne, la BCE et le FMI ont déclaré dans un communiqué commun viser le même objectif, le retour de la

Grèce à la stabilité financière et à la croissance. "Les institutions continuent de travailler en étroite collaboration à cet objectif. Les trois institutions travaillent dur à réaliser des progrès tangibles d'ici au 11 mai", dit le texte, en référence à la date de la réunion des ministres des Finances de la zone euro prévue lundi.

BERLIN INFLEXIBLE

Alexis Tsipras a consenti quelques concessions ces derniers jours, sur la relance de privatisations, l'harmonisation des taux de TVA ou encore la collecte de l'impôt, mais il n'entend pas céder du terrain sur les questions hautement sensibles de la baisse des retraites ou de la réforme du droit du travail, censée favoriser les licenciements. Les créanciers refusent en outre à Athènes une revalorisation du salaire minimum.

Le Premier ministre grec a évoqué lors d'une conversation téléphonique avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker "l'importance des réformes pour moderniser le système de retraite afin qu'il soit équitable, fiscalement soutenable et efficace pour éviter la pauvreté des personnes âgées", explique un communiqué commun.

"Ils ont aussi parlé de la nécessité pour l'évolution des salaires et des institutions du marché du travail de favoriser la création d'emploi, la compétitivité et la cohésion sociale", ajoute le communiqué.

L'Allemagne, elle, se montre toujours aussi inflexible. Pour son ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, "ni la troïka, ni l'Europe, ni l'Allemagne ne peuvent être blâmés pour les problèmes de la Grèce".

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"La Grèce a vécu au-dessus de ses moyens pendant de nombreuses années", a-t-il ajouté.

Malgré l'absence de progrès tangibles, la PDMA, l'agence de gestion de la dette grecque, a pu placer sans difficulté pour 1,138 milliard d'euros de bons du Trésor à six mois mercredi.

Ce type d'emprunts est souscrit principalement par les banques grecques grâce au soutien qu'elles reçoivent de la BCE. Mais cette dernière a plafonné le montant de bons du Trésor qu'elles peuvent acheter, de crainte d'assurer contre son gré le financement de l'Etat grec.

(avec Yann Le Guernigou et Jean-Baptiste Vey à Paris, Jan Strupczewski à Bruxelles, Deepa Babington et Lefteris Papadimas à Athènes; Bertrand Boucey et Marc Angrand pour le service français, édité par Tangi Salaün)

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