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La croissance reste molle, amélioration en vue au deuxième trimestre

Publié le 27/07/2018 12:18
© Reuters. LA CROISSANCE RESTE MOLLE, AMÉLIORATION EN VUE AU DEUXIÈME TRIMESTRE
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PARIS (Reuters) - La croissance de l'économie française est restée poussive au deuxième trimestre, pénalisée par la faiblesse d'une consommation des ménages affectée par les grèves dans les transports, et l'accélération attendue par les économistes au deuxième semestre ne devrait pas suffire pour atteindre l'objectif gouvernemental d'une croissance de 2% sur l'année.

L'Insee a fait état dans sa première estimation publiée vendredi d'une hausse de 0,2% du produit intérieur brut (PIB) sur la période avril-juin, alors qu'après la hausse de 0,2% du premier trimestre, la plus faible enregistrée depuis l'été 2016, les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un léger mieux (+0,3%), tout comme l'Insee et la Banque de France.

L'acquis de croissance pour 2018, à savoir l'évolution du PIB si l'activité stagnait au cours des deux prochains trimestres, se situait à 1,3% au 30 juin.

A ce niveau, l'objectif de 2% retenu par le gouvernement dans le programme de stabilité des finances publiques remis en avril à la Commission européenne sera très difficile à atteindre, l'Insee tablant pour sa part sur une croissance limitée à 1,7% dans sa première prévision publiée en juin.

"Pour atteindre la croissance de 1,7%, objectif de la loi de finances (pour 2018), il faudrait 0,55% par trimestre au T3 et au T4. Pour 2% il faudrait 1% par trimestre alors n’y pensons pas", observe dans une note Philippe Waechter, chef économiste d'Ostrum Asset management.

Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a déjà indiqué que l'objectif fixé dans le programme de stabilité pourrait être révisé à la rentrée, lors de la présentation du projet de loi de finances 2019, en tenant compte des chiffres du deuxième trimestre.

PAS DE MARGE DE MANOEUVRE BUDGÉTAIRE

Les trois mois à fin juin ont été marqués notamment par les grèves à la SNCF et Air France (PA:AIRF), dont l'Insee estimait avant l'été qu'elles auraient un impact négatif de 0,1 point de PIB "au plus".

L'institut souligne vendredi que ces conflits ont pénalisé la consommation des ménages en services, qui ont tout juste progressé de 0,1% contre de l'ordre de 0,5% en temps normal, leurs dépenses de transport reculant de 3,2%.

Dans le même temps, la consommation des Français en biens a reculé de 0,3% en raison de la faiblesse des dépenses en énergie, liée aux températures supérieures à la normale, et en biens alimentaires.

Au bout du compte, la consommation totale des ménages, traditionnel moteur de l'économie française, accuse une rare baisse (-0,1% après +0,2% au 1er trimestre), la première depuis le 3e trimestre 2016.

La demande intérieure finale a néanmoins contribué positivement au PIB à hauteur de 0,2 point, tout comme au premier trimestre, grâce au redémarrage de l'investissement des entreprises (+1,1%) comme des administrations publiques (+0,7%).

La contribution des variations des stocks des entreprises, qui avait été nulle au trimestre précédent, a également été positive à hauteur de 0,3 point et celle du commerce extérieur négative dans les mêmes proportions.

Après ce deuxième trimestre pénalisé par l'impact des mouvements sociaux et l'enchaînement de nombreux "ponts" au mois de mai, la plupart des économistes tablent sur une progression de 0,5% du PIB au troisième comme au quatrième trimestres, les économistes de La Banque Postale Asset management estimant notamment que "ces mauvais chiffres ne sont que des épiphénomènes".

"La croissance devrait probablement reprendre de l'élan dans la deuxième moitié de l'année, avec la dissipation de facteurs ponctuels défavorables et l'apparition d'éléments plus porteurs", observe Tullia Bucco, économiste d'Unicredit (MI:CRDI), dans une note de recherche.

Cette reprise sera notamment alimentée par "un retour à une croissance normale ou légèrement supérieure à la moyenne" de la consommation des ménages avec "à nouveau un alignement des planètes" plus favorable pour le pouvoir d'achat, a déclaré à Reuters Stéphane Colliac, économiste France de l'assureur crédit Euler Hermes (OTC:EUHMF).

Selon lui, "on ne peut que relier la baisse de la consommation des ménages de la première partie de l'année aux problématiques de pouvoir d'achat", entamé par la remontée de l'inflation entretenue par la hausse des prix du prix du pétrole et la hausse des prélèvements obligatoires (CSG, carburants, tabac).

Dans un contexte de stabilisation attendue de l'inflation, la consommation des ménages devrait rebondir au troisième trimestre avec un effet de rattrapage, tandis que le second volet de baisse des cotisations salariales en contrepartie de la hausse de la CSG, prévu en octobre, devrait prendre le relais au quatrième trimestre, explique-t-il.

Stéphane Colliac table donc sur une croissance de 1,7% cette année avec une normalisation par rapport à "la bulle d'optimisme un peu excessive de 2017", année marquée par une progression de 2,3% du PIB.

© Reuters. LA CROISSANCE RESTE MOLLE, AMÉLIORATION EN VUE AU DEUXIÈME TRIMESTRE

Plus pessimiste, Philippe Waechter anticipe une croissance "autour de 1,5%" cette année. "Cela veut dire que l'objectif de réduction du déficit public à 2,3% du PIB ne sera pas tenu (et qu'il) restera voisin de son chiffre de 2017 à 2,6%".

(Yann Le Guernigou et Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)

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