Investing.com -- Wall Street devrait ouvrir en baisse après que les frappes israéliennes sur l'Iran aient suscité l'appétit pour le risque et provoqué des transactions volatiles sur les marchés du brut et des crypto-monnaies. Le géant du streaming Netflix sera sous les feux de la rampe après avoir annoncé qu'il cesserait de communiquer le nombre trimestriel de ses membres.
1. Netflix s'effondre malgré une croissance fulgurante du nombre d'abonnés
Netflix (NASDAQ :NFLX) a enregistré un nombre impressionnant de nouveaux abonnés au premier trimestre après la clôture de jeudi, dépassant les attentes, mais son action s'est effondrée en raison des inquiétudes concernant la croissance future.
Le géant du streaming a ajouté 9,33 millions d'utilisateurs, dépassant nettement les attentes des analystes qui tablaient sur environ 4,8 millions d'ajouts nets, mais a également averti que les ajouts nets payants allaient ralentir séquentiellement au cours du trimestre actuel.
L'entreprise a également déclaré qu'elle cesserait de communiquer le nombre de membres trimestriels et le revenu moyen par membre à partir de l'année prochaine avec ses résultats du premier trimestre 2025, affirmant que le chiffre d'affaires et la marge d'exploitation sont ses principales mesures de performance.
Cette nouvelle était très inattendue, et les investisseurs l'ont interprétée comme signifiant que les années de forte augmentation du nombre de clients pourraient toucher à leur fin, car on ne sait pas très bien ce qui pourrait motiver de nouvelles inscriptions une fois que la répression du partage des mots de passe aurait permis de récupérer le plus grand nombre d'utilisateurs possible.
Pour ajouter aux inquiétudes, la société a prévu un chiffre d'affaires de 9,49 milliards de dollars pour le trimestre en cours, en deçà des attentes des analystes qui tablaient sur 9,537 milliards de dollars.
L'action Netflix a chuté de près de 4 % après la publication du rapport, alors qu'elle avait bondi de près de 90 % au cours de l'année écoulée.
2. Les contrats à terme chutent à cause des tensions au Moyen-Orient
Les marchés boursiers américains ont chuté vendredi, l'appétit pour le risque étant affecté par la reprise du conflit entre Israël et l'Iran, qui risque d'entraîner un conflit plus large dans cette région volatile.
Vers 04:15 ET (08:15 GMT), le contrat Dow futures était en baisse de 120 points, soit 0,3%, S&P 500 futures a perdu 21 points, soit 0,4%, et Nasdaq 100 futures a perdu 108 points, soit 0,6%.
Les principaux indices ont clôturé jeudi de manière mitigée, avec le blue chip Dow Jones Industrial Average affichant de légers gains, tandis que le S&P 500 et le Nasdaq Composite ont clôturé à la baisse, pour la cinquième session consécutive.
L'indice général S&P 500 est en passe de perdre 2,2 % par semaine, ce qui représente sa troisième semaine négative consécutive et la pire depuis la fin du mois d'octobre de l'année dernière.
Les tensions accrues au Moyen-Orient n'ont pas aidé le sentiment, mais le principal facteur négatif a été la baisse des attentes d'une réduction des taux d'intérêt par la Réserve fédérale dans un avenir proche, étant donné que les données économiques américaines se sont avérées résistantes, suggérant que l'inflation pourrait prendre du temps pour tomber à l'objectif.
Le calendrier des données économiques est largement vide vendredi, et l'accent sera probablement mis sur le secteur des entreprises, avec des résultats trimestriels attendus pour le géant des produits de consommation Procter & Gamble (NYSE :PG), la société de services pétroliers Schlumberger (NYSE :SLB) et le colosse des services financiers American Express (NYSE :AXP).
3. Bitcoin en ligne de mire avant le halving
Le bitcoin, la plus grande crypto-monnaie du monde en termes de capitalisation boursière, a connu des échanges volatils vendredi, à l'approche de son événement de halving largement anticipé le 20 avril.
À 04:15 ET, le bitcoin s'échangeait en hausse de 6 % à 64 950,0 $, après avoir chuté jusqu'à 59 693 $ plus tôt vendredi, lorsque des rapports sur les missiles frappant I'Iran sont apparus, pesant lourdement sur l'appétit pour le risque.
Cette crypto-monnaie est brièvement tombée sous le niveau de 60 000 dollars, considéré comme un niveau de soutien clé, et se négocie nettement en dessous du record historique de 73 750 dollars, atteint en mars.
Le volume des échanges de bitcoins a augmenté de plus de 2 % au cours des dernières 24 heures, tandis que la capitalisation boursière du principal actif numérique s'élève à 1,23 billion de dollars.
L'attention se porte désormais sur le prochain événement de "halving", qui devrait avoir lieu avec la génération du bloc n° 840 000 au cours du week-end.
La réduction de moitié diminuera effectivement la récompense pour le mining de bitcoins et devrait réduire le taux de génération de nouveaux bitcoins. Cet événement est lié à l'idée que la diminution de l'offre fera grimper le prix du bitcoin.
Les précédents halvings ont eu lieu en 2012, 2016 et 2020, et ont été suivies d'importantes hausses de prix.
4. Goldman sous pression pour séparer les rôles de PDG et de président
La pression augmente sur Goldman Sachs (NYSE :GS) pour qu'elle sépare les rôles clés de PDG et de président du conseil d'administration, actuellement occupés par David Solomon.
Le fonds souverain norvégien de 1 600 milliards de dollars, l'un des plus grands investisseurs au monde, a déclaré vendredi qu'il voterait à nouveau en faveur d'une résolution demandant la séparation des deux fonctions.
Les conseillers en vote par procuration Institutional Shareholder Services et Glass Lewis ont déjà recommandé aux investisseurs de soutenir la résolution des actionnaires lors de l'assemblée annuelle de Goldman le 24 avril.
Norges Bank Investment Management, qui gère le fonds norvégien, est le 12e plus gros investisseur dans Goldman Sachs selon les données du LSEG, avec une participation de 0,84 % dans la banque de Wall Street à la fin de 2023, évaluée à l'époque à 1,09 milliard de dollars.
Le conseil d'administration de Goldman Sachs n'est pas d'accord avec cette position, et M. Solomon peut s'appuyer sur les récents résultats de la banque pour étayer sa gouvernance.
Le bénéfice de Goldman a augmenté de 28 % pour atteindre 4,13 milliards de dollars au premier trimestre, selon des données publiées lundi, grâce à une reprise des activités de souscription, de transactions et de négociation d'obligations qui a permis de porter le bénéfice par action à son plus haut niveau depuis la fin de l'année 2021.
5. Le brut volatile ; les explosions en Iran soulèvent des inquiétudes quant à l'approvisionnement
Les prix du brut ont perdu une grande partie des gains de vendredi qui ont suivi les rapports de missiles israéliens frappant l'Iran, dans des échanges volatils.
À 04:15 ET, le contrat à terme WTI s'échangeait 0,3 % plus haut à 82,97 $ le baril, tandis que le contrat Brent grimpait 0,2 % à 87,26 $ le baril.
Les indices de référence du brut avaient affiché des gains d'environ 3 % plus tôt vendredi après que l'agence de presse iranienne Fars ait déclaré que des explosions avaient été entendues dans un aéroport de la ville iranienne d'Isafahan, tandis que le média américain ABC News a cité un responsable américain affirmant que des missiles israéliens avaient frappé un site en Iran.
Les représailles potentielles d'Israël aux tirs de missiles et de drones iraniens, qui étaient eux-mêmes des représailles à une attaque israélienne présumée contre une ambassade à Damas, ont marqué une escalade dans le conflit au Moyen-Orient, et les traders se sont empressés de réintroduire une prime de risque dans les prix du pétrole.
Toutefois, les frappes ont depuis été considérées comme relativement limitées et les gains ont été rapidement vendus.
Les deux indices de référence devraient clôturer la semaine sur une baisse d'environ 3 %, la résistance de l'économie américaine ayant conduit les marchés financiers à s'attendre à ce que la Réserve fédérale retarde la réduction des taux d'intérêt, ce qui pourrait nuire à l'activité future du plus grand consommateur mondial.
En outre, les données économiques de la Chine, le plus grand importateur mondial de pétrole brut, ont suggéré que la demande intérieure reste fragile, même si son économie a connu une croissance plus rapide que prévu au premier trimestre.