SAINT-DENIS, France (Reuters) - La piste d'athlétisme imaginée pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 est actuellement en train d'être installée au Stade de France et, hormis une inhabituelle couleur violette, ressemblera technologiquement à celle des derniers Jeux.
"C'est la même piste, la même base que celle de Tokyo. Il y a eu une petite évolution de la part du constructeur", a expliqué à la presse Alain Blondel, manager des épreuves d'athlétisme et de para athlétisme de Paris 2024, sans préciser quelle était cette évolution.
Trois records du monde avaient été battus aux Jeux de Tokyo : ceux du 400 mètres haies masculin et féminin respectivement par le Norvégien Karsten Warholm et l'Américaine Sydney McLaughlin et celui du triple saut féminin par la Vénézuélienne Yulimar Rojas.
Alain Blondel ne peut "pas dire" si la piste d'athlétisme sera rapide, c'est-à-dire propice aux performances, "mais les premiers éléments donnent beaucoup d'idées pour dire qu'elle sera très, très bonne".
La piste, conçue par la société italienne Mondo, basée à Alba, une petite ville du Piémont, est de couleur violette pour coller à l'identité graphique de Paris 2024.
"Le violet nous plaisait énormément parce que ça nous permettait de sortir des couleurs habituelles", a expliqué le champion d'Europe 1994 de décathlon.
"On a été obligés de travailler avec Mondo, le fournisseur, pour trouver la couleur idéale. Les deux couleurs derrière moi n'ont jamais existé et ont été créées pour nous."
Commencé début janvier, le chantier de la piste d'athlétisme doit être terminé au 1er juin mais reste soumis aux conditions climatiques.
"On ne peut pas poser le revêtement sportif quand il pleut, quand il fait humide", a expliqué Marie Le Corre, directrice adjointe projets et travaux du consortium Stade de France.
Après des travaux initiaux pour préparer le support et créer notamment un neuvième couloir d'athlétisme (au lieu de huit), la pose du revêtement sportif a débuté mi-mars.
Cette étape nécessite environ un mois de travaux, plus de 1.000 rouleaux et 2.800 pots de colle étalée manuellement.
(Reportage de Manuel Ausloos et Vincent Daheron, édité par Kate Entringer)