Investing.com - Alors que l’intelligence artificielle enthousiasme la plupart des investisseurs, d’autres restent sceptiques, et estiment que l’engouement pour l’IA est exagéré.
C’est notamment le cas de Charlie Munger, associé du légendaire Warren Buffett et vice-président de Berkshire Hathaway, qui s’exprimait jeudi dernier lors d'une apparition à la conférence Zoomtopia de Zoom.
Interrogé à propos de son avis sur l'IA, Munger a déclaré :
"Je pense qu'elle fait l'objet d'un énorme battage médiatique", a déclaré M. Munger. "Et je pense qu'elle reçoit probablement plus que ce qu'elle mérite".
Il a fait remarquer que l'intelligence artificielle existe en fait depuis un certain temps - ses origines remontent aux années 1950.
"Nous avons toujours eu l'intelligence artificielle, où les logiciels créent d'autres logiciels", a-t-il déclaré. "Et, bien sûr, c'est très utile, [mais] nous l'avons depuis longtemps".
M. Munger a admis que les percées dans le domaine de l'IA sont "très importantes", mais il a déjà indiqué qu'il était quelque peu cynique lorsqu'il s'agit de cette technologie.
Rappelons par ailleurs que Munger s’était déjà montré prudent vis à vis de l’IA, se déclarant "personnellement sceptique quant à l'engouement pour l'intelligence artificielle", lors de la réunion annuelle des actionnaires de Berkshire Hathaway, ajoutant ; "Je pense que l'intelligence à l'ancienne fonctionne plutôt bien".
Munger a également réfuté les prédictions selon lesquelles l'IA pourrait apporter des innovations majeures conduisant à une sorte d'utopie, où vivre jusqu'à 100 ans deviendrait la norme et où les maladies telles que le cancer seraient éradiquées.
"L'intelligence artificielle ne va pas guérir le cancer. Elle ne fera pas tout ce que nous voulons, et il y a aussi beaucoup d'absurdités. Je la considère donc comme une bénédiction mitigée" a-t-il déclaré lorsqu'il a été interrogé sur la technologie par CNBC en février. .
Charlie Munger a aussi abordé le sujet des cryptomonnaies, déclarant que "c'est l'investissement le plus stupide que j'ai jamais vu", et affirmant que "la plupart de ces investissements sont en train de tomber à zéro".