Investing.com - Selon les données de Moody's Investors Service, le nombre de défauts de paiement de la dette des entreprises en 2023 a déjà dépassé le nombre total de défauts de paiement observés l'année dernière.
Selon les données de Moody's, 55 entreprises basées aux États-Unis ont manqué à leurs obligations au cours des six premiers mois de l'année. Il s'agit d'une augmentation de 53 % par rapport au nombre total de défaillances enregistrées en 2022, alors que seulement 36 entreprises n'avaient pas réussi à honorer leurs obligations l'année dernière.
Les défaillances américaines ont également représenté la majorité des défaillances de dettes d'entreprises dans le monde cette année, avec 81 entreprises dans le monde qui n'ont pas pu effectuer les paiements de leurs dettes au cours du premier semestre. Le taux de défaillance mondial sur 12 mois a atteint 3,8 % en juin, en hausse par rapport au taux de défaillance mondial de 2,8 % enregistré en décembre 2022.
Moody's s'attend à ce que les défaillances d'entreprises continuent à augmenter, le taux de défaillance mondial terminant l'année à 4,7 %. Dans un scénario peu probable, mais plus grave, le taux mondial pourrait atteindre 13,7 %, selon l'agence, dépassant ainsi celui de la crise financière de 2008.
Les experts ont mis en garde contre une vague de défaillances qui toucherait l'économie, en raison de la hausse des taux d'intérêt et de la réduction des prêts par les banques après la série de faillites de banques régionales au début de l'année. Ces deux facteurs ont resserré les conditions financières, ce qui augmente également le risque de récession.
Le durcissement de l'environnement du crédit, combiné à une véritable récession, pourrait entraîner des défaillances de près de 1 000 milliards de dollars de la part des entreprises, a averti Bank of America (NYSE:BAC) au début de l'année. Selon une analyse de la Deutsche Bank (ETR:DBKGn), le taux de défaillance total des prêts américains pourrait atteindre 11,3 %, soit à peine moins que le taux record de 12 % enregistré lors de la grande récession.