La croissance française devrait être comprise entre 0,75% et 1% en 2010, a estimé lundi le ministre du Budget, Eric Woerth, réaffirmant par ailleurs qu'il n'y aurait pas de hausse d'impôt malgré le déficit public record.
"L'année prochaine, on espère avoir entre 0,75% et 1% de croissance", a déclaré M. Woerth sur Canal Plus.
Le gouvernement français a fondé son projet de loi de finances pour l'an prochain sur une progression du PIB de 0,75%, scellant la fin de la sévère récession endurée cette année (-2,25% prévus).
Mais le Premier ministre, François Fillon, n'a pas exclu la semaine dernière que la croissance soit "de plus de 1%" en 2010.
De son côté, le Fonds monétaire international (FMI) a relevé le 1er octobre ses prévisions de croissance pour la France l'an prochain à +0,9%.
Le ministre du Budget a en outre réaffirmé qu'il n'y aurait pas d'augmentation d'impôts en 2010.
"Les ménages ne payeront pas plus de prélèvements fiscaux au sens large du terme en 2010", a déclaré M. Woerth. "Les recettes ne viendront pas de l'augmentation des impôts, mais de l'activité", a-t-il insisté.
Il a de nouveau exclu tout assouplissement du bouclier fiscal, refusant toute exception à ce dispositif fiscal qui plafonne l'impôt d'un contribuable à 50% de ses revenus.
"Sur le bouclier, on est très fermes, nous ne changerons pas les choses", a souligné M. Woerth, alors que le député UMP Jean-Luc Warsmann, président de la Commission des lois de l'Assemblée nationale, propose d'en exclure la Contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS).