La Bourse de Paris a légèrement rebondi jeudi, le CAC 40 prenant 0,54% après trois séances de baisse mais dans des volumes d'activités faibles, traduisant la prudence des investisseurs.
L'indice vedette a gagné 16,23 points à 3.025,94 points, dans un volume d'échanges anémique de 2,097 milliards d'euros. Mercredi, il avait perdu 1,27%, enregistrant sa troisième séance de baisse depuis le début de la semaine.
Depuis le début de l'année, il a perdu 5,96%.
Sur les autres places européennes, Londres a pris 0,45%, Francfort 1,05% et l'Eurostoxx 50 0,77%.
Le marché parisien a rebondi dès l'ouverture, profitant des résultats moins mauvais qu'attendu du géant américain Alcoa. Le producteur d'aluminium a fait état d'un troisième trimestre dans le rouge mais moins mauvais qu'attendu, avec une perte nette de 454 millions de dollars pour le deuxième trimestre.
"Les résultats d'Alcoa ne font pas rêver mais ne sont pas alarmistes non plus", a commenté un vendeur d'actions parisien, rappelant que le marché parisien sortait d'"une zone de turbulences".
Il a en effet cloturé mercredi près des 3.000 points, un seuil symbolique sous lequel il n'est plus passé depuis le 21 avril (2.973,94 points).
Par ailleurs, les chiffres hebdomadaires de l'emploi aux Etats-Unis, publiés en début d'après-midi et qui sont ressortis meilleurs que prévu, ont soutenu le marché et lui ont permis d'accélerer brièvement la cadence.
Le nombre de nouveaux chômeurs inscrits sur la semaine du 4 juillet a chuté de 8,4%, avec 565.000 nouvelles inscriptions, alors que les analystes en prévoyaient 603.000.
La Bourse de Paris a pourtant effacé une bonne partie de ses gains en fin de séance après une ouverture en faible hausse à Wall Street.
"Je ne crois pas qu'il y ait un appétit des investisseurs tant qu'il n'y a pas plus d'indicateurs", a estimé Alice Lhabouz, gérante associée de Turgot Asset Management, alors que les volumes d'échanges sont faibles. Un phénomène accentué par le début de la période estivale, a-t-elle souligné.
Les valeurs liés au pétrole ont profité d'un petit rebond de l'or noir à New York, à 60,31 dollar le baril vers 16H00 GMT, après un plongeon qui a ramené le baril sous les 60 dollars en séance, à son plus bas après 6 séances de baisse. Le groupe pétrolier Chevron doit en outre publier ses résultats jeudi après la fermeture de Wall Street.
Total, première capitalisation du CAC 40, a pris 1,07% à 36,60 euros et dans le secteur parapétrolier, Technip a grimpé de 4,87% à 34,99 euros et CGG Veritas de 4,50% à 11,37 euros.
Dans le secteur immobilier, Kaufman & Broad, en forte baisse dans les premiers échanges, a rebondi (+3,76% à 12,82 euros). Le promoteur qui a enregistré une perte nette de 27,5 millions d'euros au premier semestre, table sur un retour aux bénéfices en 2010, a indiqué jeudi son PDG Guy Nafilyan.
Vivendi a pris 1,97% à 17,02 euros. Le groupe français de médias et de télécommunications est en négociations avec l'opérateur koweïtien Zain pour racheter ses actifs en Afrique.
EDF a gagné 1,32% à 31,36 euros alors que le groupe, lourdement endetté, souhaite une hausse de 20% des tarifs d'électricité sur trois ans ou "un peu plus", selon son PDG Pierre Gadonneix.
Nexans a avancé de 1,24% à 36,67 euros, le marché saluant l'entrée au capital du groupe du Fonds stratégique d'investissement (FSI) qui va permettre une stabilisation de son actionnariat.
De son côté, Alstom a pris 1,53% à 40,34 euros, bénéficiant d'un relèvement de recommandation de "neutre" à "acheter" par les analystes de Citigroup.
Les valeurs les plus défensives, jugées moins risquées, ont en revanche été à la peine à l'image de L'Oréal (-0,83% à 51,17 euros) et Sanofi-Aventis (-0,36% à 42,20 euros).