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Les sites internet de musique en streaming peinent à se trouver un modèle

Publié le 05/08/2010 15:15
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Le placement en liquidation judiciaire du site de musique en "streaming" Jiwa témoigne des difficultés du secteur à trouver un modèle de développement viable, en raison notamment du coût que représente l'exploitation du catalogue des maisons de disques sur internet.

"Notre situation financière n'était pas bonne depuis un certain temps. Nous n'avons jamais réussi à trouver une formule pour atteindre l'équilibre", a expliqué à l'AFP Jean-Marc Plueger, cofondateur et président de Jiwa.

L'entreprise, créée en 2006, a été placée en liquidation judiciaire par le Tribunal de commerce de Paris le 29 juillet. Elle proposait gratuitement 4,8 millions de titres en écoute sans téléchargement.

Son homologue Deezer avait, de son côté, annoncé en juillet un partenariat avec Orange pour proposer ses services dans les offres de l'opérateur. Ce rapprochement "pourrait se traduire par la prise de participation minoritaire d'Orange dans le capital de Deezer", avaient annoncé les deux groupes dans un communiqué commun.

Deezer visait 100.000 abonnés à son offre payante (proposée à 4,99 euros et 9,99 euros) d'ici fin 2010, mais il n'en comptait mi-juillet que quelque 25.000, avait révélé une porte-parole.

Pour pouvoir proposer des chansons aux internautes, les sites doivent au préalable obtenir l'autorisation des maisons de disques. Pour ce faire, ils négocient un forfait qui assure un minimum de revenus aux détenteurs des droits, quelle que soit leur audience.

Ce "minimum garanti" est l'une des raisons qui "empêchent le secteur de pouvoir se développer convenablement en France", a estimé M. Plueger.

"En 2009, nous avons enregistré un chiffre d'affaires de l'ordre de 300.000 euros. Dans le même temps, nous devions verser un million d'euros aux maisons de disques", fait-il valoir.

Selon le cofondateur de Jiwa, ce sont les majors qui réclament le plus d'argent. A l'inverse, les indépendants, qui y voient une opportunité pour faire découvrir de nouveaux artistes, se montrent "moins gourmands".

Impossible cependant, poursuit-il, de ne pas mettre à disposition des internautes les titres les plus connus, sous peine de les voir se rendre chez un concurrent.

La secrétaire d'Etat à l'Economie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet a reconnu sur BFM qu'il y avait "actuellement un très gros problème d'asymétrie sur un marché qui est un marché privé".

"Ce sont les gros qui détiennent les catalogues (de musique) et la négociation est très difficile avec les petits diffuseurs que sont par exemple les web-radios", a-t-elle ajouté.

Sur le site de micro-blogging Twitter, la secrétaire d'Etat a, en outre, affirmé qu'elle voulait "accélérer la mise en oeuvre du rapport Zelnik", jugeant qu'il contenait "les bonnes réponses".

Dans son rapport remis début janvier, la mission Zelnik préconisait notamment la mise en place d'une gestion collective obligatoire des droits voisins perçus par les artistes-interprètes et les producteurs pour la mise à disposition de leur catalogue sur les sites de streaming et de téléchargement.

Le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep), qui représente les principaux producteurs de disques, avait fait part de son opposition à cette proposition, martelant qu'elle partait d'une "erreur de diagnostic".

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