ATHENES (Reuters) - Le produit intérieur brut de la Grèce a diminué de 0,3% d'avril à juin par rapport au deuxième trimestre 2013, marquant ainsi sa plus faible contraction depuis la fin 2008, à la faveur d'une excellente saison touristique.
Ces chiffres, fondés sur des données non ajustées des variations saisonnières, sont cependant moins bons qu'annoncé lors d'une première estimation qui faisait état d'une contraction limitée à 0,2%.
La République hellénique et ses créanciers internationaux estiment qu'elle sortira cette année d'une récession qui dure depuis six années, à la faveur d'un retour des touristes et d'une reprise des investissements.
La cure d'austérité imposée à la Grèce par ses créanciers, Fonds monétaire international et Union européenne, a accentué une récession qui a déjà coûté au pays un quart de sa richesse nationale et porté le taux de chômage à des niveaux record.
Si la consommation est restée stable, les exportations de biens et de services, tourisme inclus, qui comptent pour 17% du PIB grec, ont augmenté de 5,3% en rythme annuel.
"Même si les chiffres paraissent un peu plus médiocres que ceux de l'estimation flash, l'amélioration globale et les composantes du PIB jsettent des bases solides pour la réussite des objectifs annuels", estime Nikos Magginas, économiste de la National Bank.
Il projette une croissance supérieure à la prévision de 0,6% sur laquelle table le gouvernement. La plupart des analystes pensent que l'économie va commencer à accélérer au troisième trimestre, une opinion confortée lundi par l'annonce d'une croissance dans le secteur manufacturier.
(Renee Maltezou, Nicolas Delame pour le service français, édité par Véronique Tison)