La Bourse de Paris avançait à pas comptés (+0,30%) mardi à la mi-journée, en évitant de prendre trop de risques dans un environnement commercial toujours tendu entre la Chine et les États-Unis.
A 13H30 (11H30 GMT), l'indice CAC 40 prenait 16,69 points, à 5.492,86 points, dans un volume d'échanges de 1 milliard d'euros. La veille, il avait fini en baisse de 0,33%.
La cote parisienne a débuté en très léger recul avant de repasser timidement dans le vert, mais sans réussir à s'élancer franchement.
La Bourse de New York s'orientait pour sa part vers une ouverture en légère hausse.
Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui a atteint de nouveaux sommets vendredi, prenait 0,29%. Celui de l'indice élargi S&P 500 montait de 0,24% et celui du Nasdaq, à dominante technologique, grappillait 0,16%.
"Les actions sont marginalement en hausse" aujourd'hui "alors que les investisseurs restent sous le coup" des tensions entourant le commerce mondial, a résumé David Madden, un analyste de CMC Markets.
"La morosité qui règne", en lien avec "des regains de tensions sur le front commercial entre la Chine et les États-Unis", a regagné du terrain, ont également relevé les experts de Mirabaud Securities.
La Chine a jugé mardi impossible de poursuivre les négociations commerciales avec les États-Unis en ayant "le couteau sous la gorge", après l'imposition la veille de nouveaux tarifs douaniers américains sur des biens chinois représentant 200 milliards de dollars d'importations annuelles.
Les investisseurs attendent maintenant "surtout les éclairages des banquiers centraux et aussi les nombreux indicateurs américains du jour, qui vont permettre d'en savoir plus sur la tendance aux États-Unis au troisième trimestre", a estimé pour sa part Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
La Réserve fédérale américaine (Fed), qui se réunit mardi et mercredi, s'apprête à relever ses taux d'intérêt, qui devraient atteindre entre 2% et 2,25% pour la première fois après dix ans de politique monétaire accommodante. Outre sa décision monétaire, elle publiera de nouvelles prévisions économiques.
L'économie américaine "avait démarré sur une note plutôt négative mais force est de constater que les dernières statistiques dressent encore un panorama solide en terme de croissance. C'est notamment ce que devrait confirmer cet après-midi la confiance des consommateurs du Conference Board" pour le mois d'août, a complété M. Dembik.
En attendant cet indicateur outre-Atlantique, attendu dans l'après-midi, le climat des affaires en France s'est légèrement amélioré en septembre, interrompant un effritement en cours depuis le début de l'année 2018.
- Les banques bien orientées -
Sur le terrain des valeurs, le secteur bancaire continuait à profiter de la tension sur les rendements obligataires. BNP Paribas (PA:BNPP) gagnait 0,90% à 55,07 euros, Société Générale (PA:SOGN) 1,12% à 38,28 euros, Crédit Agricole (PA:CAGR) 0,97% à 12,92 euros et Natixis (PA:CNAT) 0,63% à 6,10 euros.
Euronext profitait (+2,92% à 58,15 euros) du relèvement de sa recommandation par JPMorgan (NYSE:JPM) à "surpondérer".
STMicroelectronics (PA:STM) profitait du rebond de ses homologues américains la veille et prenait 2,07% à 16,50 euros, tout comme Soitec (+1,94% à 71,05 euros).
Air France-KLM (PA:AIRF) perdait 3,65% à 8,39 euros. Le directeur général, Benjamin Smith, recevra finalement le 1er octobre l'intersyndicale de la compagnie Air France pour sortir du conflit sur les augmentations de salaires réclamées par les syndicats, selon des sources syndicales.
Recylex (PA:RXPA) bondissait de 8,22% à 7,37 euros, profitant d'un sentiment de soulagement après l' accord trouvé par le groupe avec ses créanciers, quelques semaines après avoir renoncé à ses objectifs financiers pour l'année 2018 en raison de difficultés techniques en Allemagne