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Retour à la case départ pour Bouygues après l'échec avec Orange

Publié le 04/04/2016 13:58
Mis à jour le 04/04/2016 14:00
© Reuters.  Retour à la case départ pour Bouygues après l'échec avec Orange
BOUY
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ATCE
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par Gilles Guillaume

PARIS (Reuters) - L'échec de la vente de Bouygues (PA:BOUY) Telecom à Orange ramène le groupe Bouygues à la case départ, laissant sans réponse la plupart des questions entourant la stratégie à long terme du groupe de BTP, de médias et de télécommunications.

Orange et Bouygues ont abandonné leurs négociations sur la vente de Bouygues Telecom à l'opérateur historique et sur l'entrée de Bouygues au capital d'Orange, une issue qui semble mettre un terme à une consolidation potentiellement créatrice de valeur.

"L'hypothèse d'une consolidation (...) devient exclue pour un certain temps", écrit Grégoire Thibault, analyste chez Natixis, dans une note publiée lundi. Au moins peut-être, dit-il, jusqu'à l'élection présidentielle de l'an prochain.

Dans Le Figaro de lundi, le PDG Martin Bouygues assure, comme il l'avait fait un an plus tôt après l'échec des discussions sur la vente de Bouygues Telecom à un autre acteur du secteur, Altice (AS:ATCE), que "l'entreprise est parfaitement viable dans un marché à quatre".

Mais la plupart des analystes estiment que la partie s'annonce compliquée.

"Malgré les efforts massifs de simplification (réalisés par la filiale télécoms de Bouygues), la vie ne sera pas facile, vu sa taille relativement petite et le fait que le marché français des télécommunications ne peut prétendre qu'aux taux de croissance d'un marché mature", commente Kepler dans une note de recherche.

Dans Le Figaro, Martin Bouygues reconnaît que "la structure du marché (à quatre) implique une moindre capacité des opérateurs à investir dans le mobile et le fixe", mais assure qu'"avec les cash-flows et la puissance du groupe Bouygues, (il a) les moyens nécessaire pour investir et continuer de développer Bouygues Telecom."

Des investissements qui n'iront pas à TF1 (PA:TFFP), le groupe de télévision devant négocier un cap difficile avec l'éclatement du marché publicitaire sur fond de multiplication des supports médias. Ni au métier historique du contracting, pénalisé par plusieurs années de crise dans le BTP et la route en France.

"Les marges du contracting se sont relativement stabilisées, mais le potentiel de hausse est limité", écrit de son côté Berenberg, passé lundi à la vente sur la valeur.

OCCASION MANQUÉE

L'entrée de Bouygues au capital d'Orange aurait donné à la fois une autre dimension au groupe dans le secteur des télécommunications, grande aventure de Martin Bouygues et sa principale contribution depuis 1994 à l'entreprise fondée par son père Francis.

Le produit de la vente de la filiale aurait également permis au groupe Bouygues de faire des acquisitions dans le BTP, à l'international où la croissance reste forte, et notamment, comme l'a écrit récemment Grégoire Thibault, dans l'ingénierie électrique, segment où Bouygues a pris du retard sur des concurrents comme Vinci, Spie et Eiffage.

L'analyste de Natixis note toutefois qu'à court terme, l'embellie observée actuellement dans le bâtiment en France et l'éventualité de bonnes surprises dans les résultats d'un Bouygues Telecom "standalone" pourraient soutenir l'action du groupe en Bourse.

"Certains ont cru que je bluffais et que je négociais dos au mur. C'était stupide et même puéril de le penser", lance Martin Bouygues dans Le Figaro.

A l'inverse, de sources proches du dossier on relève l'intransigeance du PDG de Bouygues. "Entre le début et la fin des discussions, ses positions ont très peu évolué alors que tous les autres ont fait des concessions", dit l'une d'elles.

A bientôt 64 ans, Martin Bouygues prévoit d'organiser sa succession dans les deux à quatre prochaines années. L'échec avec Orange constitue à ce titre une occasion manquée de modifier en profondeur un groupe fondé en 1952 et de donner de nouveaux relais de croissance à ses différents métiers.

D'autant plus qu'il ne dispose pas d'amortisseurs de cycles, contrairement à Vinci ou Eiffage. Ses homologues français du BTP sont en effet soutenus par les revenus récurrents de leurs concessions autoroutières ou aéroportuaires, alors que le groupe Bouygues a soldé ses dernières aventures dans les concessions avec la vente en 2005 de la Saur (gestion de l'eau) et la cession en 2013 de ses parts dans Cofiroute.

(Avec Gwénaëlle Barzic et Dominique Vidalon, édité par Jean-Michel Bélot)

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