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Thales envisage un rachat de la branche cybersécurité d'Atos, selon des sources

Publié le 02/02/2022 15:48
Mis à jour le 02/02/2022 19:10
© Reuters. Thales a pris contact avec des investisseurs financiers en vue d'un rachat de la division cybersécurité d'Atos, une opération estimée à environ trois milliards de dollars (2,7 milliards d'euros environ) qui pourrait se heurter à des obstacles politi

par Pamela Barbaglia

LONDRES (Reuters) - Thales (PA:TCFP) travaille à un projet de rachat des activités de cybersécurité d'Atos (PA:ATOS) dont le montant pourrait avoisiner 2,7 milliards d'euros, même s'il risque de se heurter à l'opposition du gouvernement français, a-t-on appris de sources proches du dossier.

Réagissant à cette information qui a fait bondir le titre d'Atos (+8,16%) et chuter celui de Thales (-3,09%) à la Bourse de Paris, Thales a dit mercredi ne pas être en discussion avec Atos à ce sujet.

Il a toutefois ajouté dans un communiqué qu'il était "potentiellement intéressé par tout actif de cybersécurité qui serait disponible à la vente".

Les sources ont déclaré à Reuters que Thales et son conseil Centerview Partners avaient approché plusieurs fonds de capital-investissement, dont Bain Capital, en vue d'étudier la possibilité d'une offre commune sur Atos préalable à la scission de ses activités.

Le groupe de défense, sécurité, aéronautique et services de hautes technologies souhaiterait racheter Big Data & Cybersecurity (BDS), la division de cybersécurité d'Atos, ont ajouté les sources, qui ont requis l'anonymat.

La chute de la valorisation boursière d'Atos, tombée le mois dernier à son plus bas niveau depuis la mi-2012 après deux avertissements sur résultats en sept mois, a fait du groupe une cible potentielle pour des investisseurs financiers.

Mais le succès d'une tentative de rachat par Thales et des alliés n'est pas acquis d'avance car le gouvernement français est réticent à l'idée de voir des "champions nationaux" comme Atos passer sous le contrôle d'investisseurs étrangers, a fortiori à l'approche de l'élection présidentielle d'avril.

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ATOS A DÉJÀ REJETÉ PLUSIEURS APPROCHES

"Le gouvernement français s'opposerait fermement à un démantèlement d'Atos à l'heure actuelle", a dit l'une des sources.

Les conseils de Thales ont aussi entamé des discussions avec CVC Capital Partners et PAI Partners en vue d'une possible offre commune mais le calendrier d'un éventuel projet n'est pas arrêté, a-t-on appris d'une autre source.

Atos, Centerview, Bain et PAI ont refusé de commenter ces informations tandis que CVC n'était pas immédiatement joignable.

Le ministère de l'Economie français n'a pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire.

Atos, dont la capitalisation boursière avoisine actuellement 3,5 milliards d'euros, a été dirigé pendant plusieurs années par l'ancien ministre de l'Economie Thierry Breton, aujourd'hui commissaire européen, et compte depuis 2020 l'ex-Premier ministre Edouard Philippe parmi ses administrateurs.

Conseillé par Rothschild, le groupe a déjà rejeté plusieurs approches de Thales visant BDS et considérerait tout projet impliquant des fonds visant à lancer une offre publique d'achat pour le retirer de la cote comme hostile et indésirable, a dit l'une des sources.

BDS, valorisé entre deux et trois milliards d'euros, génère la moitié environ du chiffre d'affaires global d'Atos, a précisé cette source.

Thales et Atos sont associés depuis peu au sein d'une coentreprise dénommée Athea dans le but de développer une plate-forme franco-française dédiée au "big data" et à l'intelligence artificielle pour les secteurs public et privé, notamment dans les domaines de la défense, du renseignement et de la sécurité intérieure.

Thales a déjà renforcé sa présence dans le domaine de la cybersécurité en rachetant Gemalto (AS:GTO) pour 4,8 milliards d'euros en 2019.

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De son côté, Bain a racheté en janvier le groupe français de services de hautes technologies Inetum pour quelque deux milliards d'euros et contrôle aussi l'italien Engineering Group.

(Reportage Pamela Barbaglia, avec la contribution de Mathieu Rosemain, Tim Hepher, Julien Ponthus et Michel Rose; version française Tangi Salaün et Marc Angrand)

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