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Zelenski accuse Poutine de vouloir détruire l'Ukraine, le Congrès américain l'ovationne

Publié le 02/03/2022 11:43
Mis à jour le 02/03/2022 11:45
© Reuters. Volodimir Zelenski a accusé mercredi Vladimir Poutine de vouloir faire totalement "disparaître" l'Ukraine, et promis qu'il lui faudrait pour cela plus que des bombes, quelques heures après que son peuple ait reçu l'ovation du Congrès des Etats-Unis p
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KIEV/WASHINGTON (Reuters) - Volodimir Zelenski a accusé mercredi Vladimir Poutine de vouloir faire totalement "disparaître" l'Ukraine, et promis qu'il lui faudrait pour cela plus que des bombes, quelques heures après que son peuple ait reçu l'ovation du Congrès des Etats-Unis pendant le discours sur l'état de l'Union de Joe Biden.

Les sanctions imposées à la Russie depuis le début de son offensive continuent dans le même temps à se déployer, les entreprises occidentales annonçant les unes après les autres leur retrait du pays, à l'image du pétrolier américain Exxon, ou des géants Airbus (PA:AIR) et Boeing (NYSE:BA) qui ont dit mercredi suspendre toute assistance technique aux compagnies aériennes russes.

La plus grande banque russe, Sberbank, a annoncé de son côté qu'elle se retirait totalement du marché européen au lendemain de la fermeture de sa filiale en Autriche sur ordre de la Banque centrale européenne (BCE), ses réserves ayant été vidées en quelques jours.

Le Kremlin a reconnu mercredi que les sanctions portaient un "coup sévère" à l'économie russe mais il a assuré que le pays était prêt à y faire face. Assurant n'avoir pas d'autre choix que d'éliminer les "néonazis qui ont commencé à tuer leur propre peuple en 2014", le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a assuré que Moscou n'avait de visées sur les frontières d'aucun autre pays.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a de nouveau brandi de son côté la menace atomique, affirmant mercredi que la "troisième guerre mondiale sera(it) nucléaire et destructrice".

Au septième jour de l'invasion de grande envergure lancée par la Russie, le président ukrainien a affirmé que 6.000 soldats russes avaient déjà été tués et il s'est dit prêt à résister jusqu'au bout à ce qu'il a présenté comme une entreprise d'éradication de son pays.

"Ils ne savent rien de Kiev, de notre histoire", a-t-il dit mercredi, au lendemain d'un tir de missile russe contre une tour de télévision près de Babi Yar, mémorial de l'un des plus importants massacres de juifs durant l'Holocauste.

"Mais ils ont des ordres pour effacer notre histoire, faire disparaître notre pays, nous faire tous disparaître", a souligné le président ukrainien, lui-même juif, en prévenant que la Russie ne pourrait pas conquérir le pays avec des bombes, des frappes aériennes et des roquettes.

VIOLENTS COMBATS DANS LE SUD-EST DE L'UKRAINE

Face à la résistance des Ukrainiens et aux sanctions de la communauté internationale, le pouvoir russe a accentué ces derniers jours sa pression militaire.

Si l'avancée de l'armée russe vers Kiev reste pour le moment ralentie, la deuxième ville du pays, Kharkiv, située près de la frontière russe, dans une région majoritairement russophone, est soumise à d'intenses bombardements et subit l'assaut de troupes aéroportées, selon les autorités locales. Les bombardements ont fait au moins 21 morts et 112 blessés au cours des dernières 24 heures, a déclaré mercredi le gouverneur de Kharkiv, Oleg Synegoubov.

Plus au sud, sur les rives de la mer d'Azov, la ville de Marioupol est également totalement encerclée et pilonnée par l'artillerie russe tandis que ses habitants ont trouvé refuge dans les caves, a indiqué la mairie de la ville sur Facebook (NASDAQ:FB).

Les forces russes, qui ont entrepris de complètement couper l'accès de l'Ukraine à la mer à partir de la Crimée, annexée en 2014, et des territoires séparatistes du Donbass, ont annoncé mercredi la prise de la ville de Kherson, sur les rives de la mer Noire, entre la Crimée et Odessa.

Alors que la guerre fait rage, les discussions diplomatiques sont au point mort. Le conseiller de la présidence ukrainienne Mikhaïlo Podolyak a déclaré mercredi à Reuters qu'une deuxième session de pourparlers était à l'étude, mais qu'il faudrait un calendrier complet pour que les négociations aient un sens. Le Kremlin s'est dit de son côté prêt à mener ce mercredi de nouvelles discussions.

Dans son intervention vidéo poignante devant le Parlement européen mardi, Volodimir Zelenski a réclamé davantage de soutien, en appelant notamment les Vingt-Sept à accepter sa demande d'adhésion en urgence à l'Union européenne, soulignant que l'heure n'est plus à la neutralité.

En réponse à son appel, la Commission européenne a proposé mercredi d'accorder le droit au séjour temporaire aux quelque 650.000 réfugiés ukrainiens qui ont déjà franchi les frontières de l'Union et à ceux qui suivront.

Mais en dépit du soutien affiché par les pays occidentaux, Kiev comme ses alliés savent que l'armée ukrainienne n'aura pas les moyens de résister longtemps au rouleau-compresseur russe, qui ne cesse de renforcer son dispositif militaire et pourrait bénéficier du renfort de l'armée biélorusse.

"POUTINE NE SAIT PAS CE QUI L'ATTEND", DIT BIDEN

Dans son discours au Capitole dans la nuit de mardi à mercredi, Joe Biden a reconnu que la Russie remporterait peut-être des batailles militaires, mais il a promis que Vladimir Poutine paierait longtemps le prix de son agression.

"Il n'a aucune idée de ce qui l'attend", a-t-il assuré après avoir notamment annoncé la fermeture de l'espace aérien des Etats-Unis aux compagnies russes et la saisie des biens appartenant aux oligarques.

Joe Biden a pris soin de cibler son homologue russe plutôt que le pays dans son ensemble, au moment où le dissident Alexeï Navalny, emprisonné en Sibérie après avoir été victime d'une tentative d'empoisonnement imputée au Kremlin, appelait ses compatriotes à descendre massivement dans la rue pour dénoncer la guerre en Ukraine.

"La guerre de (Vladimir) Poutine était préméditée et n'a pas été provoquée. Il a rejeté les efforts diplomatiques. Il pensait que l'Occident et l'Otan ne répondraient pas. Il pensait qu'il pourrait nous diviser, ici, chez nous", a dit le président des Etats-Unis. "Poutine avait tort. Nous étions prêts."

Soulignant que le président russe s'est heurté en Ukraine à "un mur qu'il n'avait jamais envisagé", "le peuple ukrainien", Joe Biden a invité les élus du Congrès à se lever pour saluer le courage de ce dernier, ce que démocrates et républicains ont fait d'un seul bloc, beaucoup d'entre eux agitant des drapeaux ukrainiens.

© Reuters. Volodimir Zelenski a accusé mercredi Vladimir Poutine de vouloir faire totalement

"Du président Zelenski à tous les Ukrainiens, leur bravoure, leur courage, leur détermination inspire le monde", a insisté le président américain.

L'Assemblée générale de l'Onu pourrait symboliquement en apporter la démonstration, après le veto posé par la Russie à une résolution du Conseil de sécurité déplorant "l'agression de l'Ukraine". Mardi soir, près de la moitié des 193 pays membres avaient co-sponsorisé un texte aux termes similaires et les diplomates occidentaux se disaient confiants qu'il obtienne les deux-tiers des votes requis pour être adopté.

(Reportage d'Aleksandar Vasovic à Kiev, Steve Holland à Washington et d'autres bureaux de Reuters ; rédigé par Tangi Salaün pour la version française ; édité par Blandine Hénault)

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