COPENHAGUE (Reuters) - Aucun des blocs qui s'affrontent dans les élections législatives anticipées qui se sont tenues mardi au Danemark ne semble crédité d'une majorité, selon un sondage de sortie des urnes, ce qui place l'ancien Premier ministre Lars Lokke Rasmussen en position d'arbitre.
Un tel résultat pourrait, pour la première fois en plus de quarante ans, ouvrir la voie à un gouvernement dépassant le clivage traditionnel gauche-droite et transformerait le paysage politique du royaume.
Les sociaux-démocrates, dont la chef de file est la Première ministre Mette Frederiksen, devraient remporter 85 sièges sur les 179 que compte le Parlement danois (Folketing), perdant ainsi leur majorité, selon un sondage de sortie des urnes diffusé par la chaîne de télévision publique DR.
Selon cette enquête, les Modérés, parti formé il y a seulement quatre mois par Lars Lokke Rasmussen, obtiendraient 17 sièges, devenant ainsi la quatrième force politique de la chambre.
Le bloc de droite est crédité de 73 sièges et pourrait former un gouvernement avec le parti de l'ancien Premier ministre danois.
Les Libéraux, ancien parti de Lars Lokke Rasmussen et premier parti d'opposition, devraient remporter 24 sièges seulement, contre 43 précédemment.
Les sondages de sortie des urnes peuvent toutefois considérablement différer des résultats définitifs.
(Reportage Nikolaj Skydsgaard, Stine Jacobsen et Jacob Gronholt-Pedersen; version française Camille Raynaud)