(Reuters) - La junte au pouvoir en Birmanie va amnistier 7.012 prisonniers pour marquer le jour de l'indépendance du pays, a rapporté mercredi la chaîne de télévision publique MRTV, tandis que le commandant en chef de l’armée a salué les États qui continuent de soutenir la Birmanie.
Le pays d'Asie du Sud-Est est confronté à l'isolement international et à des sanctions de l'Occident depuis le putsch militaire contre le gouvernement démocratiquement élu d'Aung San Suu Ky, il y a près de deux ans.
"Nous travaillons en étroite collaboration avec les pays voisins tels que la Chine, l'Inde, la Thaïlande, le Laos et le Bangladesh. Nous travaillerons ensemble pour la stabilité des frontières et le développement", a déclaré le général Min Aung Hlaing dans un discours prononcé à Naypyitaw à l'occasion du 75e anniversaire de l'indépendance du pays.
Si les manifestations de rue sont désormais rares après les répressions sanglantes, l'armée est impliquée dans des affrontements quasi quotidiens avec des forces ethniques minoritaires et l'insécurité s'est étendue à des pans entiers du pays.
Par ailleurs, Aung San Suu Ky a été condamné vendredi à sept ans de prison supplémentaires pour cinq chefs d'accusation de corruption.
L'ancienne dirigeante est détenue à l'isolement dans une prison de Naypyitaw et les militaires insistent sur le fait qu'elle a bénéficié d'un procès équitable devant un tribunal indépendant.
Les autorités libèrent généralement des prisonniers pour marquer le jour où la Birmanie a déclaré son indépendance de la Grande-Bretagne.
Il n'a pas été précisé dans l'immédiat si des détenus politiques seraient libérés.
(Reuters, rédigé par Ed Davies ; Version française Elena Smirnova, édité par Kate Entringer)