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La campagne de Sarkozy parsemée de pièges et de paradoxes

Publié le 22/10/2014 17:25
Mis à jour le 22/10/2014 17:30
© Reuters EMBÛCHES ET PARADOXES ÉMAILLENT LA CAMPAGNE DE NICOLAS SARKOZY

par Sophie Louet

PARIS (Reuters) - Un mois après son lancement, la campagne de Nicolas Sarkozy pour la direction de l'UMP est parsemée de pièges et de paradoxes, entre reconquête interne et arrière-pensées élyséennes, volonté de rassemblement et "droitisation".

L'équation est "forcément très difficile", a répété mercredi sur RTL son ancien conseiller spécial Henri Guaino, qui juge depuis le début que le retour de l'ancien président par la case UMP est "contre nature".

Certes, les sondages auprès des sympathisants de droite et UMP prédisent sans surprise la victoire de Nicolas Sarkozy le 29 novembre prochain face à Bruno Le Maire et Hervé Mariton, mais le plébiscite espéré n'est pas acquis, comme le démontre l'acharnement de l'ancien président à rallier des soutiens.

Aucun sondage n'étant possible auprès des militants -268.341 sont appelés à désigner le futur président du parti, "rien ne peut nous indiquer où en est le rapport de forces actuel entre les protagonistes", note Odoxa qui, dans un sondage diffusé mardi, crédite Nicolas Sarkozy de 72 à 73%, Bruno Le Maire de 26% et Hervé Mariton de 1 à 2%.

Mardi soir, à Nice, épicentre d'une des plus importantes fédérations UMP, l'ancien président a demandé à ses partisans "un score sans conteste possible" le 29 novembre afin de lui donner "la force d'aller jusqu'au bout de son projet", signe que la formalité n'en est plus une pour les stratèges sarkozystes.

La résurgence des thèmes très droitiers de la campagne de 2012 à la faveur de sa tournée dans le Sud-Est, notamment sur l'immigration, traduit la volonté de Nicolas Sarkozy de consolider son socle électoral, non sans contradiction avec son appel liminaire au "rassemblement", le 19 septembre.

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"UN SCORE DE DICTATEUR AFRICAIN"

En 2004, Nicolas Sarkozy avait été porté à la tête de l'UMP avec un score de 85,09% des voix face à Nicolas Dupont-Aignan (9,1%) et Christine Boutin (5,82%), après avoir préalablement réduit les rivalités les plus menaçantes.

Désormais, l'équipe de campagne de l'ancien chef de l'Etat, qui s'irrite de la progression de l'ancien ministre Bruno Le Maire, dont la campagne-marathon prend auprès des militants, élargit la fourchette entre "60% et 80%".

"Les sarkozystes revoient leurs ambitions à la baisse après avoir envisagé un score de dictateur africain", relève le politologue Thomas Guénolé.

En novembre 2012, "lors du duel Copé-Fillon pour la présidence de l'UMP, voter Fillon c'était choisir le candidat voulant tourner la page du sarkozysme. François Fillon a rassemblé la moitié des adhérents de l'époque sur cette ligne", rappelle-t-il.

"Compte tenu de la perte d'adhérents écœurés par la suite, on peut donc estimer que l'envie de tourner la page du sarkozysme pèse entre un quart et un tiers des adhérents de l'UMP d'aujourd'hui. C'est le score potentiel de Bruno Le Maire, sur le simple fait de ne pas être Nicolas Sarkozy", explique-t-il à Reuters.

Eric Woerth, un "filloniste" qui s'est rallié au panache de Nicolas Sarkozy, relativise: "Il n'y a plus de marche triomphale depuis longtemps en politique".

LE MEILLEUR CANDIDAT À UN INSTANT "T"

Les soutiens de François Fillon, qui soupçonnent toujours Nicolas Sarkozy, malgré les dénégations de ce dernier, de vouloir "tuer" la primaire présidentielle de 2016 en raflant la mise en novembre, estiment qu'un score en-deçà de ses attentes entraverait ses desseins.

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Dans une tactique à la Jacques Chirac, avec lequel il revendique désormais une proximité, Nicolas Sarkozy, l'esprit déjà à 2017, s'emploierait ainsi comme son prédécesseur en 1994 à verrouiller le parti et à s'assurer le noyau dur de l'électorat, tenté par un vote à l'extrême droite.

Là réside encore le paradoxe, et le piège.

"Repasser par la case UMP tout en jouant sur le rassemblement des Français, au-delà de sa famille politique, c'est toute la difficulté qui est la sienne", souligne Yves-Marie Cann, directeur du département Opinion à CSA.

Dans une tribune publiée mercredi dans Le Figaro, 49 parlementaires UMP soutenant Bruno Le Maire déclarent ne pas croire "à un 'grand soir' institutionnel, avec une sorte d'ouverture à gauche ou chez les Verts".

"Nous ne souscrivons pas à l'idée de 'l'homme providentiel' mais en revanche au choix du meilleur projet et du meilleur candidat à un instant 't'", plaident-ils.

(Edité par Yves Clarisse)

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