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L'Ukraine accuse la Russie de piller et occuper des logements de civils à Kherson

Publié le 07/11/2022 16:58
Mis à jour le 07/11/2022 17:00
© Reuters. La région de Kherson pendant le conflit entre l'Ukraine et la Russie. /Photo prise le 24 juillet 2022/REUTERS/Alexander Ermochenko

par Tom Balmforth

KYIV (Reuters) - L'Ukraine a accusé lundi la Russie de piller des logements vidés de leurs habitants à Kherson et de les occuper avec des soldats en civil en vue de combats urbains que les deux pays pressentent comme l'une des plus importantes batailles depuis le début du conflit déclenché par l'invasion russe en février.

La Russie a ordonné ces derniers jours aux civils de quitter Kherson en prévision d'un assaut ukrainien contre cette ville du sud de l'Ukraine, la seule capitale régionale dont les forces russes ont réussi à s'emparer en plus de huit mois d'offensive.

Kherson, qui comptait près de 300.000 habitants avant la guerre, est privée d'eau et d'électricité depuis 48 heures, rapportent les deux camps, qui se rejettent mutuellement la responsabilité de cette situation.

Les autorités installées par Moscou ont dénoncé un "sabotage" ukrainien et disent s'efforcer de rétablir l'électricité. Les responsables ukrainiens affirment pour leur part que les Russes ont démonté 1,5 km de lignes électriques et que le courant ne sera probablement rétabli que lorsque les forces ukrainiennes auront repris le secteur.

Kyiv qualifie l'évacuation civile de la zone de transfert forcé de population, ce qui constitue un crime de guerre. Moscou dit en revanche évacuer les habitants pour leur propre sécurité.

Kherson est la seule poche de territoire ukrainien tenue par les Russes sur la rive occidentale du Dniepr, fleuve traversant l'Ukraine en provenance de Russie. Reprendre cette ville est le principal objectif du flanc sud de la contre-offensive ukrainienne lancée début septembre et qui s'est accélérée en octobre.

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Il n'est pas possible d'obtenir d'informations de sources indépendantes sur la situation dans Kherson.

Les forces ukrainiennes sur la ligne de front ont déclaré à Reuters ces derniers jours qu'elles s'attendaient à une lutte acharnée de la part des Russes, qui ne semblent pas en mesure de tenir la ville mais paraissent déterminés à faire payer un lourd tribut aux Ukrainiens pour leur éventuelle victoire.

"Alors que les habitants de Kherson sont expulsés de force de leurs logements, parler d'évacuation, l'armée (russe) et les agents du FSB font ce qu'ils préfèrent le plus, voler leurs maisons", a écrit lundi sur Twitter (NYSE:TWTR) le conseiller à la présidence ukrainienne Mikhaïlo Podoliak. "Le vol de ceux qu'ils sont venus 'protéger', la meilleure illustration du 'monde russe'."

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L'armée ukrainienne a déclaré au cours de la nuit que des soldats russes "déguisés en tenues civiles occupent les propriétés de civils et renforcent leurs positions à l'intérieur pour mener des batailles de rues". Elle a aussi accusé les médias russes de préparer des mises en scène filmées pour accuser l'Ukraine de s'en prendre aux civils.

Les autorités russes n'ont pas répondu à ces accusations.

La Russie a envoyé des milliers de troupes en renfort dans le secteur ces derniers mois tout en laissant entendre plus récemment qu'elle pourrait se retirer de cette zone. L'un des responsables de l'administration régionale installée par les Russes, Kirill Stremoussov, a déclaré la semaine dernière que les troupes russes allaient probablement se retirer sur l'autre rive du Dniepr mais les autorités à Moscou même sont restées silencieuses sur ce point.

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Le président russe Vladimir Poutine, qui a décrété en septembre une mobilisation partielle de réservistes face aux difficultés rencontrées par son armée sur le terrain, a déclaré lundi que 50.000 de ces près de 320.000 appelés étaient désormais déployés dans des unités de combat en Ukraine, que 80.000 autres se trouvaient "dans la zone de l'opération militaire spéciale" et le reste dans des camps de formation en Russie.

Contrairement aux semaines précédentes depuis le 10 octobre, la journée de lundi n'a pas été marquée par des salves intenses de bombardements aériens russes à travers l'Ukraine, notamment à Kyiv et contre des infrastructures civiles, destinées à détruire le réseau énergétique ukrainien.

Le président ukrainien Volodimir Zelensky a néanmoins prévenu ses compatriotes au cours de la nuit qu'ils devaient se préparer à subir de nouveaux bombardements.

L'exploitant du réseau électrique ukrainien a pour sa part invité lundi la population à se préparer à de nouvelles coupures de courant, dans la capitale et ailleurs, pour éviter de surcharger les lignes à haute tension en raison des dégâts provoqués par les frappes russes.

Sur le front diplomatique, à la fois la Maison blanche et le Kremlin ont refusé de commenter un article du Wall Street Journal faisant état de discussions entre Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale du président américain Joe Biden, et des collaborateurs de Vladimir Poutine, destinées à limiter le risque d'un élargissement de la guerre ou de son basculement en un conflit à dimension nucléaire.

Le Washington Post a pour sa part rapporté que des diplomates américains incitaient en privé les responsables ukrainiens à se montrer disposés à négocier avec la Russie afin de continuer à bénéficier d'un soutien international.

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(Rédaction de Reuters, rédigé par Peter Graff, version française Bertrand Boucey, édité par Sophie Louet)

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