TUNIS (Reuters) - La faible participation samedi aux élections législatives en Tunisie souligne la nécessité d'impulser une plus grande intégration politique dans les prochains mois, a déclaré dimanche le porte-parole du département d'Etat américain.
Ces élections législatives devaient marquer la dernière étape de la transformation du pays en régime ultra-présidentiel sous la houlette du président Kaïs Saïed.
Seuls 8,8% des électeurs se sont déplacés aux urnes samedi pour le scrutin - soit quelque 803.000 électeurs sur neuf millions -, l'opposition ayant appelé au boycott.
Après le scrutin, l'opposition a appelé à la démission du président Kaïs Saïed, estimant qu'il avait perdu toute légitimité au vu de la faible participation.
"Les élections législatives (...) représentent un premier pas essentiel vers le rétablissement de la trajectoire démocratique du pays", a déclaré Ned Price, le porte-parole du département d'État, dans un communiqué.
"Toutefois, le faible taux de participation au scrutin renforce la nécessité d'élargir davantage l'intégration politique au cours des prochains mois", a-t-il ajouté.
L'opposition dénonce la dérive autoritaire de Kaïs Saïed, qui avait suspendu le précédent Parlement l'an dernier et qui a fait adopter cet été une nouvelle Constitution entérinant les quasi pleins pouvoirs du chef de l'Etat.
(Reportage Tarek Amara, version française Matthieu Protard)