MARCHÉS ACTIONS
Les marchés américains sont repartis de l’avant hier. Après avoir connu des séances difficiles cette semaine, Wall Street a nettement rebondi après les déclarations de William Dudley, Président de la FED de New-York, qui a jugé une hausse des taux au mois de septembre peu probable. Par ailleurs, sur le plan macroéconomique, les investisseurs ont salué la hausse des commandes de biens durables, la plus forte depuis juin 2014.
Dans ce contexte, le Dow Jones gagnait 3,95% à 16 285,51 points. De son côté, le Nasdaq a bondi de 4,24% à 4 697,54 points. Enfin, le S&P 500 s’adjugeait 3,9% à 1 940,51 points. A noter que les indices américains enregistraient, hier, leur plus forte progression journalière depuis 2011.
Du côté des valeurs, on notera le net rebond d’Apple (NASDAQ:AAPL) qui prenait 5,67% et tirait ainsi l’indice Nasdaq vers le haut. Egalement à l’honneur, Google (NASDAQ:GOOGL) et Amazon (NASDAQ:AMZN) profitaient de récentes recommandations d’analystes pour gagner respectivement 8% et 7,38%.
Les bourses asiatiques observaient également une accalmie cette nuit à l’image du Nikkei qui affichait un gain de 1,08% à la clôture. L’ensemble des places du continent était dans le vert. L’indice CSI 300 gagnait autour de 1% à quelques minutes de la clôture. La hausse, encouragée principalement par le net rebond des marchés américains, reste fragile et la prudence est toujours de mise sur des marchés encore traumatisés par les dernières séances.
Les marchés européens sont également attendus en hausse à l’ouverture dans le sillage des places américaines et asiatiques. Les propos de Dudley ont rassuré les investisseurs qui s’inquiétaient à l’idée que la FED augmente ses taux dans un climat incertain autour de l’économie chinoise. La séance sera marquée par plusieurs chiffres aux Etats-Unis avec en tête une deuxième estimation du PIB au deuxième trimestre mais également des chiffres sur la consommation ou l’emploi.
FOREX
L'euro reprend 0,25% face au dollar à 1,1340 dollar après avoir perdu 1,63% dans la nuit de mercredi à jeudi. La monnaie unique abandonne tous les gains du début de semaine suite aux bonnes statistiques de l’économie américaine (chiffres des ventes de biens durables), à la hausse de Wall Street après 6 séances consécutives de baisse et les propos d'un des membres du directoire de la Banque centrale européenne (BCE) soulignant que la chute des cours des matières premières pourrait peser sur l'objectif d'inflation visé par la banque centrale pour la zone euro.
La monnaie unique européenne revient sur ces niveaux de juin dernier avant les dévaluations chinoises des dernières semaines. Elle recule également face au yen à 136,249 yens pour un euro.
De son côté, le dollar se reprend face à la devise nippone à 120,22 yens pour un dollar soit une progression en intraday de 0,23%. Le marché n’a pas beaucoup réagi aux déclarations du Président de la Réserve fédérale de New York, William Dudley, semblant écarter une hausse des taux d’intérêt de la FED dans trois semaines, arguant des « développements internationaux » récents, c’est-à-dire de la crise chinoise.
Le livre sterling britannique se renforce, quant à elle, à la fois face à l’euro à 1,3670 euros pour une livre et face au dollar à 1,5493.
MATIÈRES PREMIÈRES
Les cours de l’or noir ne parviennent pas à rebondir pleinement, toujours pénalisés par les incertitudes portant sur l’économie mondiale. Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le contrat future octobre « Light Sweet Crude » progresse autour des 39,54 dollars. A Londres, le Brent de la mer du Nord, sur l’Intercontinental Exchange (ICE), cote 44,13 dollars.
La principale information de la journée d’hier est l’annonce des statistiques concernant les stocks de brut. L’Agence d’Information sur l’Energie (EIA) a publié une baisse de plus de 5 millions de barils (5,452 millions) alors que le consensus tablait sur hausse de plus de 1 million de barils. Cependant, cette baisse des stocks avait été largement anticipée par les opérateurs, la veille à 22h30, lorsque l’API avait annoncé une baisse des stocks plus importante de 7 millions de barils. La baisse des stocks a influé négativement sur les cours du brut qui ont perdu 0,47% après cette annonce. En effet, les réserves de brut ont baissé mais les stocks d’essence se sont révélés en hausse de 1,6 million de barils, alors que les opérateurs s’attendaient à une baisse de 1,3 million de barils.
Les investisseurs ont encore le regard tourné du côté de la Chine et d’un possible ralentissement. Tant qu’aucune nouvelle concernant la baisse des stocks de brut, voire de la production de pétrole de la part de l’OPEP, ne sera annoncée, les cours du brut ne pourront pas connaître un rebond conséquent.