MARCHÉS ACTIONS
Les principales places européennes ont gagné du terrain hier, alors que Wall Street a souffert. Le secteur des ressources de bases en Europe a eu le vent en poupe, porté notamment par l’espoir de voir la Chine mettre en place de nouvelles mesures de soutien à l’économie. Les investisseurs ont également bien réagi à la mesure annoncée par le Premier ministre japonais Shinzo Abe de vouloir diminuer l’imposition des entreprises. Le CAC 40 s’est adjugé 1.44% à 4 664.59 points, le Dax 1.35% à 10 303.12 points et le Footsie 1.35% à 6 229.01 points.
Après un début positif et en dépit des espoirs autour de nouvelles réformes en Chine, Wall Street s’est rapidement retourné. Faute de nouvelles actualités majeures, les investisseurs, tout en surveillant étroitement la Chine, ont les yeux braqués vers la FED.
Après son envolée de plus de 7% hier, la Bourse de Tokyo a corrigé aujourd’hui en cédant 2.51% à 18 299.62 points. Le Nikkei a accusé le coup suite à la publication d’un indicateur concernant les commandes de machines particulièrement décevant.
Dans le sillage de Wall Street et de la Bourse de Tokyo, les principales places européennes sont attendues à la baisse à l’ouverture.
FOREX
La parité EUR/USD progresse légèrement sur la journée d’hier et parvient une nouvelle fois au-dessus du seuil psychologique des 1.12$, atteignant au plus haut les 1.1220$. Ce matin, la parité phare du marché des devises se négocie aux encablures des 1.1215$, soit en baisse de 0.05%. Le marché reste prudent avant la réunion de la Fed la semaine prochaine, réunion au cours de laquelle l’institution monétaire pourrait commencer le durcissement de sa politique monétaire en relevant son principal taux directeur.
Hier à 23 heures, la banque centrale néozélandaise a confirmé la baisse de son principal taux directeur , comme l’avait anticipé le consensus. Son taux passe donc de 3% à 2.75% ce qui a fait baisser le dollar néozélandais : la paire NZD/USD, le kiwi, perd plus de 100 pips au moment de l’annonce, ramenant la paire sur un cours aux alentours des 0.6261$.
Les paires en yen gagnent du terrain ce matin encore : le dollar contre le yen s’échange ce matin au-dessous du seuil des 120 yens à 120.67 yens, en hausse de 0.31%. L’euro progresse également face au yen à 135.25 yens à près de 9 heures, soit +0.20%. L’indice des prix à la consommation en Chine augmente : un IPC à 2.0% annuel contre 1.8% attendu, ce qui n’a cependant pas permis à la devise nippone de gagner du terrain.
MATIÈRES PREMIÈRES
Les cours du pétrole sont stables ce jeudi après la séance asiatique. Les investisseurs redoutent que les chiffres hebdomadaires attendus dans la journée ne montrent une nouvelle augmentation des réserves américaines.
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre reculait de 8 cents à 44,05 dollars ce matin et le baril de Brent, la référence européenne du brut, également pour livraison en octobre, gagne lui 0,64 cents à 48,13 dollars le baril.
En raison d'un jour férié lundi, l'Energy Information Administration (EIA), une antenne du département américain de l'Energie (DoE), publiera jeudi ses chiffres sur l'état des réserves américaines. Les analystes tablent sur une nouvelle augmentation, pour la deuxième semaine d'affilée, des stocks américains. La question de l'offre obsède un marché pétrolier frappé par une surabondance persistante à travers le monde et a largement contribué à faire baisser les cours de moitié depuis un an.
Les investisseurs auront également un œil averti sur le cuivre qui continue de se reprendre ces derniers jours. La tonne se négocie autour des 5 285 dollars soit son niveau de juillet dernier avant la crise chinoise. C’est l’effet « Glencore » qui se fait sentir sur les cours. En effet, le premier groupe de négoce mondial a décidé d’arrêter provisoirement la production de deux de ses mines il y a quelques jours. En outre, les perspectives d’une relance en Chine se précisent. Les effets de la relance pourraient se faire sentir en même temps que la reprise des importations de cuivre, alors que les stocks chinois peinent à se reconstituer. La demande étant quand même présente, les importations pourraient reprendre le mois prochain.