Les craintes autour d'un ralentissement en Chine déclenchent des dégagements en Bourse
Les marchés des changes ont ouvert dans un environnement de faible volatilité et de maigre liquidité. L'Asie boursière évoluait dans le rouge dans le sillage de la correction intervenue vendredi sur les marchés actions mondiaux. Le Nikkei a cédé -1.25%, le Hang Seng a abandonné -2.67% et e Shanghai Compositeest tombé de -5.05%, après l'annonce du ralentissement plus rapide que prévu du secteur manufacturier chinois. Le risque pesant sur les prévisions de croissance chinoise de 7.0% s'est concrétisé au vu de la diminution des profits industriels du pays de -0.3% a/a, contre +0.6% en mai. Les futures sur actions européennes pointent vers une ouverture en recul. D'après le Financial Times, les négociateurs se rendront en Grèce avec quelques jours de retard pour entamer les discussions concernant le programme de renflouement de 86 milliards d'euros. Par ailleurs, les banques helléniques prévoient de maintenir le contrôle des capitaux et la Bourse d'Athènes devrait rouvrir mardi. L'EUR/USD s'est inscrit en hausse sur fond de ventes de logements neufs inférieures aux attentes aux Etats-Unis, alors que tous les yeux sont tournés vers l'issue mercredi de la réunion de deux jours de la réunion du FOMC. Toutefois, les probabilités d'un FOMC hawkish et d'un bon PIB US au deuxième trimestre devraient soutenir le dollar. L'EUR/USD a rebondi sur un point bas en séance de 1.0970 à 1.1015. La demande d'euros n'a cependant pas été très forte et des rumeurs de stops à 1.1020 ont mis un coup d'arrêt à la progression du cross. L'USD/JPY s'est replié de 123.84 à 123.45, les traders soupesant les attentes d'un relèvement des taux aux Etats-Unis et l'affaiblissement de la demande d'exportations japonaises. Les commentaires du vice-gouverneur de la BoJ HiroshiNakaso, selon lesquels le ralentissement des exportations devrait être temporaire, n'ont pas réussi à rassurer le marché.
Bénéficiant du repli généralisé du dollar et de la pause des ventes de matières premières, l'AUD a progressé de 0.7266 à 0.7299. L'information selon laquelle deux grandes banques australiennes ont augmenté leurs taux d'intérêt (resserrement "furtif") devrait aider les efforts de la RBA pour maîtriser le marché immobilier sans appliquer un abaissement officiel des taux. Nous anticipons le maintien des taux de la RBA à 2.00%, malgré la morosité de la croissance, la baisse des matières premières et la surévaluation de la monnaie. La situation est cependant équilibrée, avec un risque élevé de nouvel assouplissement en cas d'accroissement des vents contraires (une dégradation en Chine pourrait être le déclencheur). L'or a cassé le seuil des $1100 pour la première fois en 5 semaines et le sentiment baissier perdure. Malgré l'annonce de l'augmentation des importations de brut par la Chine et de l'arrêt de nouveaux forages, les prix du pétrole ont continué de glisser, plombés par la persistance des craintes de surproduction. Le WTI se traite à $47.79 et le Brent a reculé à $54.77. Les prix du cuivre ont continué de baisser sur fond de données de croissance décevantes en Chine.
Sur les marchés des changes, les cambistes resteront sans doute en retrait dans l'attente du FOMC. Le programme de ce lundi comprend l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne, prévu en recul de 102.0 à 101.5. En zone euro, la croissance de la masse monétaire est anticipée inchangée à 5.0% a/a. Aux Etats-Unis, les commandes de biens durables de juin devraient progresser de 2.5% grâce à l'aviation et aux transports, après une forte baisse de -2.2% en mai. Si cette hausse est confirmée, elle devrait renforcer les attentes d'une Fed hawkish et soutenir le dollar.