Les obligations et surtout actions de T-Mobile et Sprint ont baissé en début de semaine, pénalisées par l’annonce d’un probable échec du rapprochement entre les deux opérateurs mobiles, respectivement numéro trois et quatre du secteur aux Etats-Unis.
Selon le quotidien économique japonais Nikkei, le groupe japonais Softbank (T:9984), maison-mère de Sprint, compterait en effet rompre les négociations concernant une fusion entre sa filiale Sprint et T-Mobile US (NASDAQ:TMUS), filiale de l'allemand Deutsche Telekom (DE:DTEGn), faute d'accord sur les ratios de propriété et donc le contrôle du groupe fusionné.
Pour rappel, Sprint Communications et T-Mobile US font partie du « Big four » des opérateurs téléphoniques actifs sur le marché américain, derrière AT&T (NYSE:T) et Verizon (NYSE:VZ). Avec près de 60 millions de clients, T-Mobiles US a raflé la troisième place à Sprint l’an dernier.
Ce n’est pas la première fois que des rumeurs font état de discussions entre ces deux groupes. Les grands actionnaires des deux opérateurs n’ont d'ailleurs jamais caché leurs intérêts à ce sujet. Pour Tim Hoettges, le patron de Deutsche Telekom, une fusion aurait des conséquences importantes pour les consommateurs et permettrait de réduire les coûts à travers les synergies.
Si elle reste pour le moment au stade des rumeurs, l'information a en tout cas été prise au sérieux par les investisseurs. Depuis le début de la semaine, le titre Sprint a perdu plus de 10% à Wall Street contre 5% pour T-Mobile.
A noter que l'échec d'un rapprochement entre Sprint et T-Mobile pourrait inciter d'autres acteurs à se positionner. "Des rumeurs, ces derniers mois, sont allées crescendo quant à une possible fusion de Sprint avec Charter Communications, le numéro deux américain du câble. Même si fin juillet, ce dernier a balayé l'idée d'un mariage", relaye le quotidien La Tribune.
Repli également sur le marché secondaire
Si les actions des sociétés concernées ont reculé en bourse, la tendance est également à la baisse sur le marché secondaire obligataire.
A titre d’exemple, l’obligation Sprint Communications remboursable en 2022 et rémunérée par un coupon fixe de 6% a perdu environ 2%, pour se traiter désormais autours des 105,22% du nominal.
Le rendement annuel de cette obligation accessible par coupures de 2.000 dollars se voit dès lors être porté à 4,82%. Cette émission senior non-sécurisée est notée « B » dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s.
Egalement libellée par coupures de 2.000 dollars et notée « BB » dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s, l’obligation T-Mobile USA remboursable en 2025 et assortie d'un coupon fixe de 6,375%, se traite elle à un cours indicatif de 108,50%.
Notons enfin que les obligations émises par Softbank début septembre sont disponibles à l'achat aux alentours du pair. Pour plus d’informations à ce sujet, nous vous invitons à consulter notre article traitant de ces nouvelles émissions.