1) Tout n’est pas négatif au niveau mondial : l’inflation est légèrement en hausse, sous l’effet d’une progression des prix des matières premières et plusieurs indicateurs semblent indiquer que la Chine est en mesure de sortir de la déflation dans les prochains mois ;
2) Les banques centrales restent les principaux acteurs des marchés financiers mais leur communication est de moins en moins lisible. Le forward guidance de la Fed et de la BCE, qui avait pourtant parfaitement fonctionné jusqu’à récemment, montre ses limites du fait de la difficulté pour les banquiers centraux de pouvoir prévoir avec précision l’évolution macroéconomique. Les modèles macroéconomiques des banques centrales (DSGE) sont en cause car ils peinent à prendre en compte l’impact des mesures non conventionnelles. Dans ce contexte, pour les investisseurs, mieux vaut ne pas trop se focaliser sur les prochaines réunions des banques centrales et s’intéresser à ce qui compte vraiment, comme la réforme monétaire engagée aux Etats-Unis ;
3) Le risque politique reste en haut de l’agenda pour les investisseurs avant le référendum en Hongrie sur les quotas de migrants et surtout la perspective du référendum constitutionnel en Italie qui aura lieu le 4 décembre. Ce scrutin pourrait de nouveau mettre le pays sous le feu des projecteurs. Un nouvel épisode d’instabilité politique tomberait au pire moment, étant donné la situation du secteur bancaire italien et l’incapacité manifeste du pays à respecter ses engagements en termes de déficit et de croissance en 2016 et en 2017.
Les derniers faits marquants :
Au Royaume-Uni, les données macroéconomiques sont plutôt positives (encore une fois). Le PIB au T2 a été révisé un peu à la hausse, à 0,7% contre 0,6% en estimation initiale. On notera aussi une amélioration au niveau du compte courant plus importante que prévu.
En zone euro, l’inflation a accéléré en septembre, avec une progression des prix de 0,4%, ce qui est supérieur à la performance d’août (+0,2%).
En France, les prix à la production industrielle sont restés stables en août, après un recul de 0,1% en juillet. Sur un an, la baisse atteint 1,9%.
Les turbulences sur le secteur bancaire pourraient continuer mais, même dans le pire des scénarios, les investisseurs doivent garder à l’esprit que les Etats seront encore là pour venir en aide au secteur, comme ce fut le cas dans la foulée de la crise financière. Il faut surtout garder la tête froide car les difficultés possibles de la Deutsche Bank (DE:DBKGn) n’ont, dans tous les cas, strictement rien à voir avec le secteur bancaire français qui est solide et dont le modèle de banque universelle a fait ses preuves au cours des dernières années.
A suivre aujourd'hui :
Sur le plan macroéconomique, séance calme avec essentiellement le PMI manufacturier britannique pour septembre (52,1 selon le consensus, soit un repli par rapport au mois précédent) et plusieurs émissions obligataires pour la France (3, 6 et 12 mois) et par les Etats-Unis (3 et 6 mois).