(Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse mardi, l'indice large Stoxx 600 enregistrant sa septième clôture consécutive dans le rouge, l'incertitude à une semaine de la présidentielle américaine favorisant le repli sur les actifs jugés plus sûrs.
À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,86% à 4.470,28 points. Le Footsie britannique a perdu 0,53% et le Dax allemand 1,3%.
L'indice EuroStoxx 50 a reculé de 1,05%, le FTSEurofirst 300 de 1,15% et le Stoxx 600 de 1,07%.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi en territoire négatif, le Dow Jones abandonnant 0,47% et le Nasdaq 0,58% alors qu'ils avaient ouvert en légère hausse. Parallèlement, les rendements obligataires et les cours de l'or étaient en hausse, tandis que le dollar cédait du terrain.
Si la journée avait bien commencé pour les marchés actions avec l'annonce d'une amélioration plus nette qu'attendu de l'activité du secteur manufacturier chinois, le doute et l'aversion au risque ont fini par reprendre le dessus, la présidentielle américaine dominant les préoccupations des investisseurs.
La candidate démocrate, Hillary Clinton, est créditée d'une avance de cinq points sur son adversaire républicain, Donald Trump, dans un sondage Reuters/Ipsos publié lundi, qui montre un léger recul de l'ex-secrétaire d'Etat dans les intentions de vote depuis que le FBI a relancé vendredi l'enquête sur sa messagerie électronique.
A Wall Street, l'indice de volatilité du CBOE, surnommé "l'indice de la peur", en hausse de plus de 12%, a atteint son plus haut niveau depuis sept semaines.
Les indicateurs américains du jour sont mitigés, avec une amélioration de la croissance du secteur manufacturier selon l'enquête mensuelle ISM mais une baisse inattendue des dépenses de construction. Les marchés attendent en outre le communiqué de politique monétaire de la Fed mercredi à 18h00 GMT.
En Europe, les publications de résultats ont continué d'animer la cote. Le groupe danois de bijoux Pandora a ainsi chuté de 5,84%, la plus forte baisse du Stoxx, après ses trimestriels, en dépit d'une révision à la hausse de sa prévision de marge.
A Londres, la compagnie pétrolière Royal Dutch Shell (AS:RDSa) a gagné 3,75% tandis que sa rivale BP (LON:BP) cédait 4,48%, le marché saluant les profits de la première alors que ceux de la deuxième, bien que meilleurs qu'attendu, n'ont pas convaincu les analystes.
La banque Standard Chartered (LON:STAN) a pour sa part abandonné 5,42% après des revenus en baisse et l'annonce d'un nouveau litige à Hong Kong.
A Paris, Renault (PA:RENA) (-2,19%) figure parmi les plus fortes baisses du CAC après la chute de 9,2% de ses ventes en octobre.
Sur le marché des changes, le dollar recule nettement face aux autres grandes devises et il a touché un plus bas de deux semaines face à l'euro, sous 1,1050, victime de l'incertitude politique aux Etats-Unis.
Un temps soutenu par le repli du billet vert, le pétrole est reparti à la baisse, les doutes sur l'encadrement de la production par l'Opep reprenant le dessus. Le Brent se traite juste au-dessus de 48 dollars, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) sous 46,50.
Le cours de l'or, lui, a atteint son plus haut niveau depuis un mois, se rapprochant des 1.300 dollars l'once.
(Marc Angrand pour le service français)