par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - Wall Street devrait ouvrir en hausse modérée tandis que les Bourses européennes hésitent jeudi à mi-séance dans des marchés sans direction claire, tiraillés entre une série de résultats d'entreprises et des interrogations sur l'inflation.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,1% pour le Dow Jones et pour le S&P-500 et de 0,25% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 cède 0,06% à 6.335,85 vers 10h55. À Francfort, le Dax perd 0,08% et à Londres, le FTSE gagne 0,21%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,23%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,27% et le Stoxx 600 de 0,26%.
Alors que les actions ont progressé grâce à l'optimisme sur la reprise, les investisseurs restent préoccupés par une potentielle accélération de l'inflation qui contraindrait les grandes banques centrales à resserrer prématurément leur politique.
Dans ce contexte, les investisseurs surveilleront les annonces à 11h00 GMT de la Banque d'Angleterre, qui pourrait relever ses prévisions de croissance.
"On a de plus en plus l'impression que le Royaume-Uni est enfin en train de se remettre de la pandémie, et cela entraîne une attention particulière sur les plans de resserrement de politique monétaire de la Banque d'Angleterre", ont déclaré dans une note les analystes d'ING (AS:INGA) qui anticipent des annonces sur la réduction progressive de ses achats d'actifs.
Egalement à l'agenda, les chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage aux Etats-Unis seront publiés à 12h30 à la veille du très attendu rapport mensuel du département du Travail.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Pfizer (NYSE:PFE), Moderna et Novavax reculent de 2,6% à 4,2% en avant-Bourse après que Joe Biden a apporté son soutien à une mesure visant à la levée de la propriété intellectuelle sur les vaccins contre le COVID-19, une annonce inattendue qui a suscité une réaction favorable de la France sur le principe tandis que l'Union européenne s'est dite prête à en discuter.
"Cela pourrait clairement réduire les chiffres d'affaires potentiels que certaines de ces entreprises espéraient tirer de la concession de licences pour leurs brevets", a déclaré Neil Wilson, analyste chez Markets.com.
VALEURS EN EUROPE
Dans le secteur européen de la pharmacie, l'allemand BioNTech, le partenaire de Pfizer dans le développement du vaccin anti-COVID, chute de 15,88%. Curevac, dans l'attente d'une décision sur l'homologation de son vaccin, lâche 14,31%.
Société générale (PA:SOGN) gagne 3,89% après des résultats trimestriels en net rebond et supérieurs aux attentes grâce notamment à la croissance de ses revenus dans les activités de marché, à la maîtrise de ses charges et à la diminution du coût du risque.
Les comptes de Thales (PA:TCFP) (+2,10%), Legrand (PA:LEGD) (+2,42%) et Elis (PA:ELIS) (+7,16%) sont également bien accueillis.
La banque UniCredit s'octroie 4,84% et le brasseur Anheuser-Busch InBev 4,94% après leurs résultats.
Ceux d'Air France-KLM (PA:AIRF), qui continue de souffrir de la crise sanitaire, sont en revanche sanctionnés et l'action perd 1,93%.
SES (+8,64%) grimpe en tête du Stoxx 600, le marché saluant les résultats au premier trimestre du fournisseur de services de télécommunications par satellites mais surtout, selon les analystes, l'annonce d'un programme de rachat d'actions.
TAUX
La situation est calme sur le front obligataire, où le rendement des Treasuries à 10 ans cède un peu de terrain, autour de 1,568%.
En Europe, le rendement du Bund à 10 ans, taux de référence de la zone euro, baisse lui aussi modérément, à 0,24%.
CHANGES
Le dollar recule de 0,31% face à un panier de devises internationales après avoir atteint son plus haut niveau en deux semaines mercredi.
L'euro en profite pour reprendre 0,32% à 1,2043 dollar.
La monnaie unique est confortée par l'augmentation plus importante qu'attendu des ventes au détail dans la zone euro en mars, la demande reprenant avec l'assouplissement des restrictions prises face à la pandémie.
Le livre sterling est pratiquement inchangée face au billet vert à quelques minutes du communiqué de politique monétaire de la Banque d'Angleterre.
PÉTROLE
Les craintes concernant la crise sanitaire en Inde sont de retour sur le marché pétrolier en dépit de l'annonce mercredi par l'Energy Information Administration d'une baisse beaucoup plus importante que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis.
Le Brent abandonne 0,23% à 68,8 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,3% à 65,43 dollars.
(Laetitia Volga, édité par)