Draghi et la balance commerciale US nous intéressent à très court terme. Mais ce matin, nous vous proposons de nous arrêter également sur un biais très contextuel : le « TPP ». Rappelons avant toute chose que les deux grands biais de politique monétaire évoqués dans notre analyse d’hier matin resteront d’actualité, d’autant que Mario Draghi prendra la parole à partir de 19h00. Pour autant, les premiers échanges européens se situent clairement en orientation baissière, bien que l’indice allemand reste éloigné de notre point de confluence (9 685 points, toujours d’actualité) au moment de l’écriture de ce mémo. L’enthousiasme suscité hier par la possible absence de relèvement des taux US en 2015 semble toutefois s’estomper un petit peu. Rien d’incroyable. Le calendrier économique n’est pour le moment pas orienté favorablement : les commandes à l’industrie en Allemagne, pour le mois d’août, ont baissé d’1,8% contre une attente de +0,5% et un précédent résultat de -1,4%. Décryptage.
Draghi et la balance commerciale US
Nous devrions profiter aujourd’hui d’une volatilité plus accrue, par rapport à la séance d’hier. Force est de constater que notre point de confluence sur l’indice allemand présente le risque d’être testé aujourd’hui (via une probabilité nettement plus évidente qu’hier matin), malgré quelques nouvelles intéressantes et positives. Comme vous le savez, nous aurons tendance à traiter à la baisse l’indice allemand sous cette valeur-clé, au travers d’opération de Scalping. Renversant de facto le biais défendu sur le DAX30 hier. Citons malgré tout une annonce forte qui devrait être actée aujourd’hui, et dont les conséquences pourraient permettre de défendre à la hausse l’orientation des différents indices occidentaux. Hier soir, les douze pays engagés dans le processus de création de la zone de libre-échange Asie-Pacifique (ou « TPP ») ont accouché d’un accord de principe.
L’annonce est simplement symbolique car elle engagerait les douze pays concernés à de lourds processus de validation au niveau national. Quelques mastodontes économiques composeraient la plus grande zone de libre-échange au niveau mondial (portant notamment sur une forte baisse des tarifs douaniers à l’exportation pour plus de 10.000 marchandises). Citons notamment les Etats-Unis, la Chine, le Japon, l’Australie ou encore le Canada. Comme l’évoquent conjointement ce matin Bloomberg et Les Echos, les Républicains (opposés au Démocrate Barack Obama) pourraient bloquer la validation du processus pour les Etats-Unis lors du vote indispensable du Congrès, où ils représentent la force majoritaire. Et pour cause, ce vote risque de constituer une arme politique extrêmement puissante, pouvant influencer Obama sur d’autres sujets (notamment de politique intérieure) où les Républicains cherchent à imposer leur vision politique.
Mais pour l’heure ce biais est totalement contextuel. Il sera néanmoins à surveiller dans les prochaines semaines. Du côté des informations « immédiates », nous tâcherons de suivre aujourd’hui le discours de Mario Draghi, tant les attentes sont fortes autour d’une possible extension du programme européen de « Quantitative Easing » (ou politique dite de « planche à billets »). Le grand sujet étant l’extension de ce programme de relance de l’inflation et de la croissance au sein du Vieux Continent quant à sa durée, son montant et/ou sa composition. Toute extension validerait à nos yeux un levier particulièrement haussier sur les indices européens, et occidentaux par extension. D’ici là, une seule publication retiendra notre attention (à 14h30). A savoir la balance commerciale américaine. Et un seul point technique sur l’indice allemand nous préoccupera, le « fameux » 9 685. Nous vous appelons aujourd’hui à la prudence, face à la volatilité exacerbée et nettement supérieure à celle de la veille, que nous constatons depuis l’ouverture des places européennes.