Alors que le précompte mobilier a doublé en l’espace de quelques années, l’épargnant belge dispose encore de pistes pour diminuer la charge fiscale de son portefeuille obligataire.
L’une d’elles consiste à investir dans des obligations cotant sous le pair, permettant de la sorte de réaliser une part du rendement non soumise à l’impôt.
En effet, le rendement est pour rappel composé de deux parties distinctes, soumises à des régimes fiscaux différents. On a d’un côté, le montant du coupon, au taux de taxation de 30%, et de l'autre, la plus ou moins-value entre le prix d’achat et le prix de remboursement, bien souvent exemptée d’impôt*.
A noter que les fiches obligataires publiées sur Oblis mentionnent pour les résidents belges, le poids de l’impôt sur le rendement d’une obligation, au travers du champ TIE (taux d’imposition effectif). Plus ce taux est faible, plus l’emprunt est fiscalement attractif. Pour plus d'informations, n'hésitez pas à en parler avec votre délégué commercial.
Alphabet Inc 1,998% 15/08/2026 USD
Si le cours d’une obligation a baissé depuis son émission, cela est dû essentiellement à deux causes, soit un remontée des taux d’intérêt du marché, soit de mauvaises nouvelles qui inquiètent les marchés quant à la capacité de l’émetteur à honorer ses échéances de dettes.
Dans le cas de l’obligation Alphabet Inc, maison-mère de Google (NASDAQ:GOOGL), la remontée des taux d’intérêt en dollar est bien sûr la raison qui explique son cours avoisinant les 94% du nominal, ce qui, sur base d’un coupon fixe de 1,998%, porte le rendement annuel à 2,80%.
Accessible par coupures de 2.000 dollars, cette obligation est notée « AA+ » chez Standard & Poor’s, la seconde meilleure note possible.
Ebay (NASDAQ:EBAY) Inc 4% 15/07/2042 USD
Pour des raisons similaires, l’obligation eBay remboursable en 2042 et rémunérée par un coupon fixe de 4% a vu son cours baisser à 94% du nominal, portant son rendement annuel à 4,40%. L’entreprise californienne est également présente sur l’échéance 2027, au coupon de 3,60%, qui se traite elle autour des 98% du nominal.
Accessible par coupures de 2.000 dollars, ces deux obligations émises par le géant américain des enchères en ligne sont notées « BBB+ » chez Standard & Poor’s.
Valeant Pharmaceuticals 4,50% 15/05/2023 EUR
Cette fois liée à la santé financière de l’émetteur, l’obligation Valeant Pharmaceuticals remboursable en 2023 se traite nettement sous le pair à 91,2% du nominal, portant son rendement annuel à plus de 6% sur base d’un coupon fixe de 4,50%.
Notée « B » dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s et libellée en euro, par coupures de 100.000, l’obligation a fait les frais des mauvaises nouvelles qui ont touché ces dernières années la multinationale canadienne spécialisée dans les produits pharmaceutiques.
Depuis l’intronisation en tant que CEO de Joseph Papa, le laboratoire tente de repartir sur de bons rails, s’attelant à diminuer une lourde dette issue de la frénésie d’achats de son ancien dirigeant Mike Pearson (LON:PSON) et à se recentrer sur ses activités « cœur de métier » par des cessions d’actifs.
Vallourec (PA:VLLP) 2,25% 30/09/2024 EUR
L’obligation remboursable en 2024 de Vallourec, du nom de cette société française, co-leader mondial, avec Tenaris, du marché des tubes en acier sans soudure destinés à l'industrie pétrolière et de l’énergie, se traite elle aussi largement sous le pair, à un cours indicatif de 87% du nominal.
L’obligation a donc repris pas mal de points depuis son plus bas historique de 73% touché en septembre dernier. Entre-temps, en marge de la reprise des cours pétroliers, les investisseurs sont revenus à l’achat sur la société, au même titre que pour de nombreuses autres entreprises parapétrolières.
Cette émission, notée « B » dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s, nécessite également une mise de fonds de 100.000 euros.
Teva Pharmaceutical Finance CO BV 2,95% 18/12/2022 USD
Terminons avec l’obligation Teva Pharmaceutical Finance Co BV 2,95% - 2022, dont le cours avait chuté à 87% du nominal en novembre dernier, avant de se reprendre quelque peu pour se traiter actuellement autour des 91%.
Numéro un mondial des médicaments génériques avec 120 milliards de tablettes et capsules produites chaque année, 57.000 employés et une présence dans 80 pays, Teva a été sous le feu des projecteurs ces derniers mois.
Confronté à un endettement élevé généré par le rachat, il y a deux ans, d’Allergan, son concurrent dans les génériques, le groupe israélien Teva a annoncé le 14 décembre dernier dans un communiqué la suppression de 25% de ses effectifs (l’équivalent de 14.000 emplois), une réduction de la base globale de ses coûts de 3 milliards de dollars d’ici la fin 2019 et la suspension du dividende.