Le retour sur investissement annuel de l’obligation Alcatel-Lucent (6,375% - 7 avril 2014) se rapproche à nouveau du seuil des 7%, sur base d’un prix avoisinant 99,50% du nominal.
Cette ligne obligataire, d'une taille de 462 millions d’euros, est notée « B » dans la catégorie « High Yield » chez Standard & Poor’s. La coupure minimale s’élève à 1.000 euros.
== > Les causes de ce rendement élevé? les mauvaises nouvelles qui n’ont pas épargné l’équipementier télécom ces derniers mois. Ce matin, le journal français Les Echos annonçait d’ailleurs qu’Alcatel-Lucent se voyait malmené sur son marché historique que constitue la France, au niveau du marché « mobile » *...
La publication des résultats trimestriels de l’entreprise, le 27 juillet dernier, n’a pas été non plus de nature à rassurer les investisseurs. Dans le détail, l’équipementier télécom a annoncé à l’époque un plan supplémentaire de réductions des coûts de 750 millions d’euros, portant à 1,25 milliard d’euros le total d’économies à réaliser d’ici la fin 2013.
En parallèle, Alcatel-Lucent compte supprimer environ 5.000 employés à l’échelle d’un groupe qui emploie de l’ordre de 78.000 personnes. Il entend également se concentrer sur ses activités les plus rentables. Quelques jours plus tôt, le 17 juillet, Alcatel-Lucent avait averti qu’il n’atteindrait pas l’objectif qu’il s’était fixé, en termes de marge opérationnelle ajustée pour l’année 2012.
Le résultat d’exploitation est négatif à hauteur de 31 millions d’euros sur le trimestre, pour un chiffre d’affaires de 3,545 milliards d’euros. Ce dernier est en hausse de 11% par rapport au trimestre précédent, mais en recul de 7% par rapport au même trimestre de l’année précédente.
Quant au résultat net, il est de -221 millions d’euros au 30 juin pour 82 millions d’euros un an avant. La trésorerie au 30 juin s’élève à 236 millions d’euros, contre 753 millions à la fin mars. Le free cash-flow est négatif à hauteur de 511 millions d’euros (-163 millions trois mois avant).
Dans une interview au Financial Times, Ben Verwaayen, directeur général d'Alcatel-Lucent, a fait son mea culpa, déclarant que l’entreprise avait été trop optimiste en termes de prévision. Ben Verwaayen a également indiqué que d’autres entreprises du secteur souffraient elles aussi, à l’instar des Nokia Siemens Network ou encore des Chinois Huawei et ZTE. Enfin, il s’est voulu rassurant sur les liquidités du groupe, tout en déclarant que les mesures drastiques annoncées durant ce mois de juillet seraient détaillées pays par pays en septembre.