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A quoi ressemblera le commerce mondial en 2035 ?

Publié le 24/07/2013 10:22

L'Organisation mondiale du commerce (ou "OMC") a tenté de répondre à une question particulièrement intéressante : A quoi ressembleront les relations commerciales dans vingt ans ? Cette question est d'autant plus pertinente que nous apprenions il y a quelques jours que les pays émergents d'Asie et d'Afrique ont sauvé la croissance du commerce mondial en 2012 (+2% contre +5,3% en moyenne ces vingt dernières années). L'OMC a donc publié hier son rapport 2013 sur le commerce mondial et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'organisation s'attaque à un sujet sensible dans la mesure où toutes les pistes apportées reposent uniquement sur des hypothèses et des incertitudes.

C'est un bémol de taille car rares sont ceux qui au début des années 1990 s'attendaient à ce que la Chine devienne membre de l'OMC dix ans plus tard pour modifier radicalement les relations commerciales planétaires. Fin 2012, nous étions revenus sur le fait que la Chine est devenue le premier exportateur mondial de marchandises. A cette période, l'Empire du Milieu avait en effet exporté pour 2.000 milliards de dollars de marchandises, loin devant les Etats-Unis ("seulement" 1.500 milliards de dollars), l'Allemagne (1.400) ou encore le Japon (800).

De même, les analystes du début des années 1990 étaient bien peu nombreux à s'attendre à ce que les pays en voie de développement deviennent aussi rapidement des acteurs incontournables au niveau du commerce mondial. Rappelons que leur part dans les exportations mondiales est passée d'un tiers des volumes échangés à près de la moitié en l'espace de quelques années. En une trentaine d’années, la valeur des exportations mondiales est passée de 2.030 milliards de dollars (en 1980) à plus de 18.000 milliards (en 2012).

Mais revenons-en au rapport de l'OMC. L'organisation a malgré ces bémols majeurs tenté de dresser deux scénarios réalistes du paysage commercial de 2035. Le premier scénario est clairement le plus négatif avec en trame de fond une guerre commerciale mondiale avec un retour des droits de douanes. Le second scénario porte sur une mondialisation encore plus poussée et plus développée qu'actuellement au niveau des échanges internationaux. A propos de ce dernier scénario, l'organisation précise qu'"il est clair que l'apparition de nouveaux acteurs dans le commerce mondial se poursuivra".

Dans ce deuxième scénario, la passation de pouvoir entre le Nord et le Sud est très nette. L'OMC envisage que la Chine augmente considérablement ses exportations pour représenter en 2035 pratiquement un quart du commerce mondial ! L'Inde, quant à elle, représenterait alors près de 5% de ces échanges planétaires. L'évolution est évidemment inverse pour les pays développés. L'Union européenne verrait ainsi sa part dans le commerce mondial passer de 19% à 12% et les Etats-Unis de 16% à 10%. Ce scénario semble prévisible et tout à fait attendu par la plupart des intervenants économiques mais le rapport de l'OMC a le mérite de présenter des chiffres pertinents.

Autre exemple, selon les experts de l'organisation, les pays en voie de développement devraient connaitre d'ici 2035 des taux de croissance de leurs exportations et de leurs PIB deux à trois fois supérieurs à ceux des pays développés. Mais là aussi, rappelons que ce scénario repose sur des projections et des suppositions car bien que fortement contesté en Europe, le potentiel des gaz de schiste pourrait entraîner d'incroyables changements en matière de commerce mondial des énergies. En effet, l'Amérique du Nord serait notamment capable de devenir parfaitement autonome quant à ses besoins énergétiques.

Ce second scénario présente donc de nouveaux rapports de force entre les grands partenaires commerciaux mondiaux avec notamment un renforcement du commerce entre pays en voie de développement. Actuellement, leurs échanges représentent 19% du commerce mondial et pourraient atteindre 43% en 2035 d'après l'OMC. Passons maintenant au "scénario catastrophe" de l'OMC. Cette possible guerre commerciale ne présenterait aucun avantage pour les pays émergents mais serait une sorte d'aubaine pour les pays développés qui préserveraient leurs statuts actuels.

La Chine verrait notamment sa part dans le commerce mondial réduite de 15% (2013) à 11% (2035) tandis que l'Union européenne stagnerait sur ses niveaux actuels et les Etats-Unis profiteraient d'une hausse de 16% de nos jours à 18% dans vingt ans. Ce scénario laisse donc présager que 40% des échanges mondiaux se feraient entre pays développés. En guise de conclusion, l'OMC rappelle que "les pays émergents ont beaucoup plus à gagner que les pays développés d'une économie dynamique et d'un environnement commercial ouvert".

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