A l'image de leurs consoeurs européennes, les entreprises américaines profitent également des taux faibles pour se financer à bon compte. Pour preuve, à elles seules, Amgen, at&t et Oracle viennent d’émettre pour plus de trente milliards de dollars d'obligations.
Avec 17,5 milliards récoltés, c'est at&t qui s'est montré le plus gourmand. L’opérateur de télécommunication signe au passage la seconde plus grosse émission de type « Investment Grade* » en dollars de l’année. Pour l’heure, la première place revient toujours au laboratoire pharmaceutique Actavis et ses 21 milliards de dollars émis début mars.
Dans le détail, at&t proposait aux investisseurs de souscrire à six nouveaux emprunts (cinq à taux fixe et un à taux variable), avec des échéances allant de 5 et 31 ans.
On retiendra que l’opérateur américain a dû s’acquitter d’un coupon fixe de 3% pour l'obligation à maturité 2022. Celle-ci se négocie sous le pair à 99,50% du nominal. La coupure s'élève à 2.000 dollars tandis que le rating se situe à « BBB+ » chez Standard & Poor’s.
Un coupon de 4,375% pendant quarante ans pour Oracle
L'éditeur américain de logiciels pour les entreprises Oracle a levé quant à lui dix milliards de dollars. Il s’agit également d’une émission multi-tranche, avec des échéances allant de 7 à 40 ans.
Pour ne citer qu’elle, l’obligation assortie de la maturité la plus longue (15 mai 2055) propose un coupon fixe de 4,375%. Dans les premiers échanges sur le marché secondaire, il faut compter sur un cours de l’ordre de 98% du nominal pour se la procurer. Son rendement est porté en conséquence à 4,50%. Oracle, qui bénéficie d’un rating « AA- » chez Standard & Poor’s, utilisera les fonds levés pour financer des rachats d'actions et le dividende.
Enfin, Amgen Inc (NASDAQ:AMGN) s’est limité à lever 3,5 milliards de dettes par le biais de quatre emprunts à cinq, sept, dix et trente ans. Le groupe de biotechnologies a proposé un coupon de 2,70% pour l'obligation qui arrivera à maturité en 2022. Celle-ci est notée « A » chez Standard & Poor’s et se traite par coupures de 2.000 dollars. Les premiers prix avoisinent les 99% du nominal.
Nous rappelons utilement que les investisseurs souhaitant investir ces obligations doivent tenir compte du risque de change. Parmi les caractéristiques communes des obligations sous revue, précisons que leur émetteur s'engage à verser les intérêts sur une base semestrielle.