La baisse des prix du pétrole et l’absence de discipline budgétaire se matérialiseront par des déficits budgétaires records en 2015 et 2016. Pour le moment, leur financement est assuré grâce à des réserves budgétaires importantes et à une capacité d’endettement significative. Cependant, cette dynamique n’est pas soutenable à moyen terme. Malgré des progrès en termes de diversification économique, une conjoncture pétrolière moins favorable continue de se traduire par un ralentissement de la croissance du PIB non-pétrolier. Les incertitudes sur le marché du pétrole et la montée du risque géopolitique sont les principaux risques sur l’activité à court terme.
Déficit budgétaire record
En 2015, le budget saoudien devrait enregistrer un déficit pour la deuxième année consécutive. Il pourrait atteindre le niveau record de 17% du PIB en 2015, contre 1,9% en 2014. Cette situation est autant due à la chute des revenus pétroliers (environ 90% des recettes budgétaires), qu’à la hausse notable des dépenses, dans un contexte de renouvellement du pouvoir.